TasP : bénéfices d’un dépistage à domicile et de cliniques de proximité en Afrique du Sud

L’essai ANRS TasP coordonnée par Joanna Orne-Gliemann (Inserm) et Collins Iwuji (AHRI) a permis de conclure que, dans une population rurale d’Afrique du Sud fortement touchée par le VIH, une proposition répétée de dépistage à domicile ainsi qu’une mise à disposition de cliniques de prise en charge de proximité permettaient d’augmenter la proportion de patients sous traitement et présentant une charge virale indétectable. Ces résultats font l’objet d’une communication orale par Joseph Larmarange (IRD) ce mardi 24 Juillet lors de la 22e conférence internationale sur le VIH/SIDA, AIDS 2018, qui se déroule à Amsterdam du 23 au 27 juillet 2018.

Allègement thérapeutique: pas d’augmentation de l’excrétion virale génitale et de la charge virale résiduelle

L’impact de l’allègement thérapeutique sur le risque de transmission virale du VIH reste peu exploré. Une étude présentée par Laurent Hocqueloux a comparé dans une étude cas témoins l’excrétion virale génitale et la charge virale résiduelle chez les patients en allègement thérapeutique et chez ceux sous trithérapie.

Le sida n’est pas terminé, moins encore le VIH; revue des phrases-clés de l’IAS 2017 qui illustrent cette non-fin

Difficile de se faire une idée entre craintes et espoirs, entre “cure” et traitement à vie, entre stigma et banalisation, entre prévention et traitement, entre PreP et vaccin, entre maladie chronique et crise aiguë, entre STR et dual therapy, entre multithérapie quotidienne et allègement, entre liberté individuelle et notification des partenaires, entre PrEP VIH et IST non VIH… Et de savoir si cette IAS 2017 nous offre quelque chose que l’on peut rapporter dans sa consultation, son laboratoire, son association, son équipe de recherche, ou dans sa vie avec le VIH. Même si l’on sait parfaitement que l’IAS est avant tout une tribune politique

La cascade de soin chez les patients récemment infectés  dans le contexte du TASP en Afrique du Sud

Pour rappel, l’essai ANRS 12249 est un essai randomisé en cluster comparant l’impact sur l’incidence du VIH de l’initiation systématique versus l’initiation selon les critères de l’OMS du traitement ARV dans une communauté rurale du KwaZulu Natal (Afrique du sud). Les premiers résultats ont montré un faible taux d’accès au soin après le diagnostic et donc de mise au traitement avec une absence de différence sur l’incidence du VIH entre les 2 stratégies.