Je rêve au retour du monde d’après*
Malgré la pandémie mondiale, Gilles Pialoux couvre la CROI 2021, en version virtuelle, pour le e-journal de la Lettre de l’épidémiologiste et pour Vih.org.
Malgré la pandémie mondiale, Gilles Pialoux couvre la CROI 2021, en version virtuelle, pour le e-journal de la Lettre de l’épidémiologiste et pour Vih.org.
Depuis la loi de santé de 2016, l’analyse de drogues est reconnue comme une mission de réduction des risques pour les personnes qui consomment des substances psychoactives, ouvrant la voie au désengagement de Médecins du monde et à l’autonomisation du dispositif au sein d’un réseau national.
La médecine et le soin ont été les stars incontestées de la crise sanitaire : les médecins de tous genres ont occupé un temps d’antenne impressionnant, sensibilisant les Français aux notions de coronavirus, de tests PCR ou sanguins, d’orage cytokinique, de RO, d’essai en double aveugle contre placebo, etc. Les Français ont cru devenir des experts ès maladies infectieuses, avant de plonger dans une grande perplexité quand ils ont découvert qu’un fait donné comme sûr ou probable un jour, devenait caduque quelques jours après. À titre d’exemple : les enfants auraient été plus contaminants que les autres, l’hydroxychloroquine serait efficace en traitement préventif, la nicotine serait un facteur protecteur, etc.
Ironie d’une science piégée par la vitesse du siècle ? Méconnaissance par les profanes de la réalité de la recherche scientifique ? Comme l’écrivent Michel Callon, professeur de sociologie et Pierre Lascoumes, directeur de recherche émérite au CNRS, «en sciences, il convient toujours de commencer par douter, pour ensuite confronter et discuter impitoyablement les hypothèses et les résultats obtenus, afin d’avoir quelque chance de parvenir à un consensus.»
Les mesures prises par les États à travers le monde pour contenir la diffusion du Covid-19, notamment la fermeture plus ou moins partielle des frontières et le confinement des populations, vont avoir des répercussions sur l’offre et la demande des drogues illicites en France. S’il est encore prématuré de tirer des conclusions définitives sur les événements en cours, certaines hypothèses peuvent être d’ores et déjà posées. Elles conduisent à penser que ce marché pourrait prochainement connaître une période de pénurie et de désorganisation durable.
Un gain de poids plus important a été observé chez les personnes naïves ayant un traitement antirétroviral basé sur un inhibiteur d’intégrase (INSTI) par rapport à un inhibiteur de protéase (IP) ou à un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI).