VIH : les bénéfices d’un traitement préventif de la tuberculose sont confirmés

Le suivi prolongé de l’essai ANRS TEMPRANO confirme que la chimioprophylaxie antituberculeuse chez les personnes infectées par le VIH est plus que jamais d’actualité dans les pays du sud. Cette prise médicamenteuse préventive réduit la mortalité, même chez les personnes qui prennent un traitement antirétroviral et qui ont un compte de lymphocytes T CD4+ élevé. L’essai ANRS TEMPRANO a été mené par des chercheurs du site ANRS de Côte d’Ivoire qui rassemble des équipes de l’Inserm (Unité 1219 Bordeaux population health, Université de Bordeaux), du Service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU de Treichville et de 8 autres centres de prise en charge de l’infection à Abidjan. Ces résultats, qui font l’objet d’une publication dans la revue The Lancet Global Health le 9 octobre 2017, devraient encourager les pays où le poids de la tuberculose est fort, à appliquer les recommandations de l’OMS en la matière.

De la géopolitique des drogues illicites

Les drogues ont toujours et partout existé. Du moins depuis que l’homme existe, qu’il se déplace, qu’il commerce et qu’il consomme ces substances permettant de modifier réactions physiologiques et états de conscience. Les auteurs retracent l’histoire, la géographie et ses inégalités, l’accélération et les grands bouleversements de la production, de la consommation et des échanges des drogues illicites à travers le monde.

Maroc: quand la Khardala et les hybrides bouleversent le Rif

«Oh toi l’accro, sache tout d’abord ce que tu fumes… Khardala est dangereuse, elle n’est pas comme le joint traditionnel (beldi) Khardala, avec une feuille de nibrou (feuille à rouler) quand tu la fumes, tes oreilles grandissent et tes yeux rapetissent (…)» 

Cette chanson chaabi (populaire) fait partie de la culture cannabique marocaine. Ses paroles mettent en garde contre la consommation d’un nouveau produit du nom de khardala dont les effets et la dépendance seraient très importants, plus que ceux du joint beldi qui contient la résine «traditionnelle». Kenza Afsahi en présente ici les risques écologiques, sanitaires et socioculturels.

Colombie: trente ans de guerre lasse contre les drogues

Et si la «guerre contre les drogues» était addictive? Et si elle consistait non pas dans une stratégie pour combattre les forces qui dominent ce marché mais en une forme de gouvernance? C’est cette impression qui ressort de l’expérience de la Colombie, obstinée dans la poursuite de la même politique depuis une bonne trentaine d’années. Afin d’apporter des éclaircissements sur le sujet, Olga. L. González s’est entretenue avec le sociologue colombien, spécialiste des drogues et chercheur au Transnational Institute d’Amsterdam, Ricardo Vargas, pour le numéro 87 de Swaps.