Les sujets phares de la conférence scientifique de référence incluent bien sûr les dernières avancées au sujet du VIH: traitements, état de la recherche sur la guérison («Cure»), infections sexuellement transmissibles (IST), poids et vieillissement chez les personnes vivant avec le VIH ainsi que soins pédiatriques et adolescents. Cette année, les participants auront également l’occasion de discuter des dernières recherches concernant le SARS-CoV-2 et le mpox.
Vih.org sera sur place, en partenariat avec la Lettre de l’infectiologue, en la personne de notre rédacteur en chef Gilles Pialoux et de l’équipe de e-journal. Retrouvez toute l’actualité de la CROI 2025 dans notre dossier : CROI 2025 : Défendre la science.

La recherche française sera représentée à San Francisco via une large sélection de posters présentés, mais aussi grâce à trois sessions orales sous l’égide de l’ANRS-MIE:
- Lenacapavir Directs Specific Proteasome-Mediated Degradation of Gag Proteins in HIV-Infected Cells par Clayton Faua et al (Pierre Gantner), Inserm-Université de Strasbourg
- Time to Antiretroviral Initiation Among Transgender Women Living with HIV in France (1997-2022), par Juliette Hemery et al (Sophie Grabar), Inserm-Sorbonne université,
- Genetic mutation differences patterns of Sars-CoV-2 in immunocompromised patients versus controls par Karen Zafilaza et al (Cathia Soulié, Vincent Calvez), Sorbonne université
Une conférence sur fond de tensions politiques
Historiquement, la CROI préfère laisser les discussions politiques se dérouler lors des autres grandes conférences internationales sur le VIH. Mais cette édition 2025 se déroule dans un contexte politique complexe, qu’il va être difficile d’ignorer.
En effet, les dernières décisions de l’administration Trump, prises dès son arrivée au pouvoir début 2025, fragilisent la recherche scientifique et la santé publique au niveau mondial. En particulier, le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avec suspension de ses contributions financières, et le gel de l’aide internationale américaine, qui a, de fait, entraîné l’arrêt de l’USAID, l’agence gouvernementale américaine chargée de soutenir les programmes de développement à travers le monde.
Le PEPFAR (Plan d’Urgence du Président pour le Soulagement du Sida) a également été suspendu, alors que des millions de personnes dépendent de ces financements pour l’accès à leur traitements anti-retroviraux contre le VIH. Si ce programme a depuis obtenu une dérogation partielle, l’avenir de nombreux programmes reste incertain et la vie de nombreuses personnes menacée.
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