Les experts de santé sexuelle et d’infections sexuellement transmissibles (IST) insistent de plus en plus sur le rôle crucial des professionnels de la santé et des médecins quant au dépistage des ISTIST Infections sexuellement transmissibles. De nouvelles interventions comportementales visent à atténuer les réticences touchant le dépistage.
Utiliser le TAAN sur un échantillon d’urine à des fins de dépistage peut réduire les obstacles, car il s’agit d’une méthode moins invasive pour le patient et qui exige moins de temps pour le clinicien. Le TAAN est utile pour détecter des infections dues au gonocoques, chlamydia (entre autres) dans l’urine, le pharynx ou la région rectale. Il s’agit d’une nouvelle méthode de dépistage et de diagnostic à sensibilité et spécificité élevées. Cependant, l’utilisation d’un TAAN a provoqué une baisse du nombre de cultures produites et, en conséquence, notre capacité de surveillance de la résistance (notamment des gonocoques) aux agents antimicrobiens s’en est trouvée diminuée.
Devant cet inconvénient des techniques de TAAN, de nouvelles machines sont capables de détecter la présence d’un germe pathogène et de tester son degré de résistance aux différents antibiotiques disponibles pour le germe en question. D’autres méthodes inspirées des techniques des tests rapides (équivalent aux TROD pour le VIH) sont en cours d’études. Ces tests devraient aussi détecter, rapidement, la présence d’un germe pathogène et son éventuelle résistance. Les experts ont rappelé la nuisance de l’auto-administration d’antibiotiques et de l’approche syndromique dans le domaine des IST. Si du point de vue épidémiologique, un million de personnes a une nouvelle IST chaque jour, et si la résistance aux antibiotiques est en croissance, le rôle des TAAN reste primordial pour la détection de certaines IST, notamment le gonocoque et la chlamydia.