Lors du congrès STI and HIV world Congress de Vancouver, une équipe australienne a, pour la première fois, réalisé une méta-analyse des prévalences de résistance. Un total de 59 études issues de 21 pays ont été incluses. La prévalencePrévalence Nombre de personnes atteintes par une infection ou autre maladie donnée dans une population déterminée. globale de la résistance aux macrolides a augmenté, variant de 10 % avant 2010 à 51,4 % en 2016-2017. Cette augmentation a été la plus forte en Asie. Elle était plus élevée chez les hommes que chez les femmes (43,2 % versus 31 %) et chez les hommes ayant des rapports avec des hommes (HSH) que chez les hommes hétérosexuels (69,1 % versus 39,5 %).
La prévalence de la résistance aux fluoroquinolones est de 7,7 % sans changement significatif ces dernières années. La résistance était la plus forte en Asie (14,3 %). Elle était plus forte chez les hommes que chez les femmes (8,2 % versus 3,1 %) sans différence entre HSHHSH Homme ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes. et hommes hétérosexuels.
La résistance simultanée aux macrolides et aux fluoroquinolones était stable à 2,8%, plus forte en Asie (6,6 %) et chez les hommes que chez les femmes (3,6% versus 0,5%) sans différence entre HSH et homme hétérosexuel.
La résistance aux traitements de 1re et 2e intention des infections à M. genitalium est un problème mondial de santé publique, d’autant qu’il n’existe pas de traitement de 3e intention efficace et disponible dans tous les pays. Une utilisation rationnelle des macrolides et des fluoroquinolones doit être rapidement mise en place pour éviter de nouvelles augmentations des taux de résistance.
Bibliographie
Macrolide and fluoroquinolone resistance-associated mutations in Mycoplasma genitalium : a systematic review and meta-analysis
Machalek D. et al.
STI and HIV world congress, Vancouver, Canada, July 14-17.
Poster P601