Des tests de sérodiagnostic (antigène HBs, anticorps anti-VHC, anti-VHD) ont été réalisés à partir du sang extrait des papiers buvards. Au total, 8 350 femmes et 7 039 hommes ont composé l’échantillon final. Le tableau ci-dessous présente la prévalencePrévalence Nombre de personnes atteintes par une infection ou autre maladie donnée dans une population déterminée. des hépatites virales B, C ou delta selon le sexe.
La prévalence nationale du VHB (8,8 %) ne présentait pas de différence significative selon les régions alors que la prévalence du VHD est apparue faible. En revanche, la prévalence nationale du VHC (3,5 %) différait au niveau des 13 régions sanitaires. Si elle est inférieure à 4 % dans 11 des 13 régions, elle atteint 6 % (IC 95 % = 3,8-8,2) dans les régions des Cascades et 12,7 % (IC 95 % = 9,0-16,5) dans celle du Sud Ouest. La séroprévalence VHC tend à augmenter avec l’âge dans les deux sexes et à être plus basse chez les personnes vivant en zone urbaine (1,7 %; IC 95 % = 1,2-2,2). En conclusion, les hépatites virales B et C sont fortement endémiques au Burkina-Faso et nécessitent un programme de lutte similaire à celui entrepris contre le VIH/SIDA. Les variations régionales de séroprévalence du VHC sont en cours d’exploration avec des outils de biologie moléculaire.
(Meda N et al. Poster PJ354)
La lettre de l’Infectiologue et Vih.org s’associent pour couvrir l’AFRAVIH 2016.