Aidsmap — Impossible d’exclure le risque d’infection d’une personne sous traitement

Bien que le risque de transmission à son partenaire hétérosexuel(le) d’une personne suivant un traitement anti-VIH entièrement suppressif soit peut-être nul, il se peut qu’on ne puisse jamais le prouver, ont dit récemment des chercheurs français

Les scientifiques ont découvert quatre cas de transmission du VIH à un partenaire de sexe opposé, sur 1672 couples, dans des études dont les analyses ont prouvé que l’infection était effectivement issue de leur partenaire et non pas d’une personne extérieure au couple. Trois de ces infections se sont produites dans les six premiers mois de traitement du partenaire séropositif et les quatre se sont produites dans l’année.

Les chercheurs ont calculé que si les couples avaient des rapports sexuels sans protection six fois par mois, régulièrement pendant dix ans, le risque probable maximum d’infection se situerait aux alentours de 1,85% , si toutes les quatre infections s’étaient produites dans les six premiers mois, ou 3,7% autrement. Le risque probable minimum serait zéro. Ce résultat est compatible avec une autre étude américaine qui a calculé que, sur 10 ans, le risque se montait à 2%. Ce chiffre correspond cependant à la moyenne des risques, plutôt qu’à un chiffre maximum.

Les risques pour les hommes gays n’ont pas pu être calculés dans ces deux études. Il faut noter que ces études n’ont pas calculé les risques de transmission des personnes ayant une charge virale indétectable, et qu’elles peuvent donc comprendre des cas d’échec de traitement.  

Commentaire: Il faut noter que les pourcentages cités, qui se situent probablement à la limite supérieure des risques véritables, pourront changer avec l’expansion de nos connaissances sur l’efficacité du traitement en prévention, et en particulier sur les risques liés au sexe anal, à la suite des études comme PARTNER. 

> Traduction de Sylvie Beaumont.

A lire également sur Aidsmap