Tout d’abord la «Déclaration de Vienne» : un document fondamental qui a déjà été signé par des milliers de personnes et qui va continuer à l’être tant elle est portée par un véritable mouvement. Nous le savons, depuis des années les politiques répressives affichées par certains gouvernements favorisent la propagation du VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. La criminalisation des usagers de drogues est un vecteur de propagation de l’épidémie. Cela doit cesser. C’est ce que demande la Déclaration. Les pays doivent s’attaquer aux trafiquants et non aux usagers, décriminaliser l’usage de drogue et garantir l’accès des usagers aux soins et aux programmes de réduction des risques – les programmes d’échange de seringues et les traitements de substitution. Il nous faut aussi travailler plus pour obtenir la fermeture des centres de détention obligatoire pour les usagers de drogue, qui existent au Vietnam, en Chine et au Cambodge.
Second moment clé de la Conférence: la marche pour les droits de l’homme. Une foule impressionnante vêtue du tee shirt orange «human rights now more than ever», a marché avec une énergie que je n’avais pas ressentie depuis la marche de Durban il y a dix ans. Aujourd’hui plus que jamais les droits de l’homme doivent être au centre de l’action contre le sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome. La Déclaration commune rédigée en 2006 à l’occasion de la 17eme Conférence sur le sida à Toronto —«10 raisons pour lesquelles les droits de la personne devraient être au cœur de la lutte mondiale contre le sida» (PDF, 324Ko)— est plus que jamais d’actualité. Cette déclaration a recueilli à ce jour le soutien de plus de 780 organisations de lutte contre le sida. Il est temps de la mettre en application.
Le troisième moment fort a été le soutien que le Fonds mondial a reçu de la part des participants, des intervenants, tout au long de cette semaine. Tous se sont unanimement exprimés pour que le Fonds mondial obtienne à New York le 5 octobre les financements dont nous avons besoin pour non seulement poursuivre mais également accroitre l’ampleur des programmes de prévention et de traitement autour des trois pandémies que le Fonds finance. Ce soutien est un encouragement très fort parce qu’il signifie que la communauté internationale, les ONG, les personnes vivant avec le sida nous soutiennent et qu’elles comptent sur nous. Il ne faut pas décevoir l’espoir que le Fonds aura suscité dans le monde.