Co-infection : Des progrès indéniables, des obstacles nombreux

Environ 25% des personnes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) sont co-infectées par le virus de l’hépatite C (VHC)1Larsen C, Pialoux G, Salmon D, et al. Prevalence of hepatitis C and hepatitis B infection in the HIV-infected population of France, 2004. Euro Surveill 2008;13. De nombreuses études ont montré que l’infection par le VIH aggrave le pronostic de l’infection par le VHC, avec une progression deux fois plus rapide de la fibrose et donc du risque de cirrhose et, en cas de cirrhose, un risque d’évolution vers la cirrhose décompensée environ 5 fois supérieur 2Graham C, Baden L, Yu E, et al. Influence of human immunodeficiency virus infection on the course of hepatitis C virus infection: a meta-analysis. Clin Infect Dis 2001;33:562-569, 3Thein HH, Yi Q, Dore GJ and Krahn MD. Natural history of hepatitis C virus infection in HIV-infected individuals and the impact of HIV in the era of highly active antiretroviral therapy: a meta-analysis. Aids 2008;22:1979-91. Dans les 10 à 15 ans suivant l’infection par le VHC, 25% des patients co-infectés VIH vont développer une cirrhose contre 2 à 6% des patients non infectés par le VIH, en l’absence de prise en charge spécifique.

Hépatite C évoluée: l’effet bénéfique du café

Les résultats de l’étude HALT-C (Hepatitis C Antiviral Long-term Treatment againts Cirrhosis) montrent que, chez des patients souffrant de fibrose ou de cirrhose en relation avec une hépatite virale chronique C et ne répondant pas au traitement standard par la ribavirine et l’interféron pégylé, la consommation d’au moins trois tasses de café par jour est associée à une réduction de 53 % du risque de progression de la maladie, comparativement à des patients en même situation ne buvant pas de café.

CROI 2009: VIH et coinfection par les hépatites virales

Si les projecteurs étaient assez peu braqués sur les hépatites virales et l’infection par le VIH, la CROI 2009 de Montréal a présenté quelques études qui méritent d’être relatées. Par exemple, les données confirmant que l’hépatite C est désormais considérée comme une réelle IST chez les gays.