Les inhibiteurs de maturation agissent à une étape particulièrement tardive du cycle de réplication virale, après que le virus soit sorti de la cellule. En empêchant un processus crucial qui rend le virus pleinement fonctionnel, ils préviennent la contamination d’autres cellules, et stoppent ainsi la progression de l’infection.
Les chercheurs, conduits par Christine Rouzioux (Necker) et Asier Sáez-Cirión (Pasteur) ont étudié la relation entre les lymphocytes NK (Natural Killer) et le contrôle de l’infection chez des patients dont la charge virale reste indétectable (non virémiques) après une interruption de traitement ARV précoce. Ces résultats ont été présentés par Daniel Scott-Algara (Pasteur) ce mardi à la CROI 2015.
Pour tout croiiste qui se respecte, il y a un avant, et un après la CROI. L’avant est un exercice de style : anticiper sur les tendances, chasser le recyclage, décrypter le Pocket program, et pour nous, heureux(ses) rédacteurs/trices du e-journal en direct, subodorer les vrais nouvelles scientifiques – à défaut de scoops – les recettes, ou les pistes de recherche innovantes. Voire, faire parler les embargos.
La 22ème Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) s’ouvre ce lundi 23 février à Seattle. Jusqu’au 26 février, des chercheurs et des cliniciens du monde entier travaillant dans le champ du VIH/sida profiteront de ce rendez-vous annuel pour échanger sur les dernières découvertes en matière d’infectiologie. La prévention bio-médicale, et en particulier la prophylaxie pré-exposition (Prep), devrait se tailler la part du lion dans les discussions.
Les avantages de la restauration immunitaire conférés par un traitement précoce à base d’antirétroviraux (ARV) débuté peu après l’infection sont perdus si le traitement est interrompu par la suite. C’est le message clé de cette nouvelle publication issue de la cohorte ANRS PRIMO qui a déjà beaucoup produit.