En Afrique, moins de la moitié des infections VIH ont lieu au sein de couples sérodifférents

Deux articles de modélisation récents posent la question de la part des infections survenant au sein de couples stables sérodifférents (un partenaire séropositif, un partenaire séronégatif) dans l’épidémie globale sévissant en Afrique Sub-saharienne. La question est majeure pour la prévention VIH : elle revient indirectement à poser celle de l’échelle à laquelle proposer des interventions de prévention telles que le TasP.

Mieux dépister pour une meilleure prévention

Comment mieux dépister ? C’est l’une des questions auxquelles la Confé­rence de Washington a essayé de répondre. L’enjeu est de taille : mieux dépister c’est, au niveau individuel, favoriser l’instauration rapide d’un traitement antirétroviral (ARV) qui réduit morbidité et mortalité. C’est aussi, au niveau collectif, agir sur le propagation du virus, en réduisant les risques de transmission : une personne qui se sait séropositive protège davantage ses partenaires qu’une personne qui ignore son statut sérologique, et les effets du «traitement comme prévention» (TasP) font l’objet d’un consensus scientifique de plus en plus large.

Le TasP toujours plus présent

Après le « scoop » des résultats de l’essai HPTN 052 à la conférence de l’IAS de Rome en juillet 2011, la question de l’utilisation du TasP (treatment as prevention) reste très présente. L’occasion de revenir sur les questions posées sur son indiscutable efficacité, au moins sur les couples sérodiscordants en Afrique.

Hommes séropositifs : La syphilis fait grimper la charge virale

Selon une étude française, contracter une syphilis provoquerait une augmentation de la charge virale, y compris chez les personnes séropositives chez qui elle était contrôlée à moins de 500 copies/mL. Le nombre de CD4 chute également après chaque épisode syphilitique, si on le compare à celui des hommes non infectés par la syphilis.

Offre de Tasp, proposition de traitements et libertés individuelles

Un débat contradictoire a ouvert de nouvelles questions, lundi 23 Juillet à Washington. Débat qui met en lumière le retard aux soins observe aux Etats-Unis, si on le compare à la Colombie Britannique canadienne ou à la France (FHDH). Au centre du débat, le Tasp (Treatment as Prevention) avec 96 % de réduction du risque de transmission du Vih dans l’essai HPTN 052, certes ne concernant «que» l’Afrique et la transmission entre hommes et femmes. Le traitement précoce du partenaire séropositif qui, en écrasant la charge virale, protège son ou sa partenaire est toujours au centre de tous les débats.