L’Académie nationale de médecine a consacré sa séance du 25 mars 2014 au cannabis et aux nouveaux cannabinoïdes de synthèse. Le compte-rendu, publié sur le site de Jean-Yves Nau, appelait une réponse, que voici dans son intégralité (Elle a été précédemment publiée sur le site de Jean-Yves Nau).
Pourquoi revenir dans cette 72e livraison de Swaps sur la problématique des nouveaux produits de synthèse (NPS), déjà objet d’un numéro culte de Swaps (no 67) consacré à la partie la plus émergée du problème et sans doute la plus hypertrophiée, le SLAM?
Le Pr Gilles Pialoux est à la CROI 2014, qui se tient cette année à Boston, du 3 au 6 mars, et coordonne le E-journal en direct de la CROI 2014 pour La Lettre de l’infectiologue
La publication des résultats de l’essai INCANT (INternational Cannabis Need of Treatment) est l’aboutissement d’un long processus amorcé à la suite d’une initiative de cinq pays en Europe (France, Allemagne, Belgique, Suisse et Pays-Bas). Renonçant à tenter de faire évoluer les politiques des drogues en Europe en raison d’oppositions catégoriques de certains pays et plus molles de beaucoup d’autres, ces pays ont choisi d’unir leurs efforts dans le champ de la recherche.
Si la diffusion de leur consommation se poursuit, les spécificités des nouveaux produits de synthèse (NPS) vont imposer aux professionnels d’inventer de nouvelles façons de travailler. Sans doute faudra-t-il alors chercher l’inspiration du côté des actions communautaires car, face aux risques liés à ces consommations, les amateurs de NPS n’ont pas attendu pour s’organiser : groupes de parole, vulgarisation et diffusion de recherches scientifiques, interventions de proximité, etc. Ils ont spontanément inventé, ou réinventé, quelques outils de réduction des risques (RdR) qu’ils sont parvenus à adapter aux NPS en les revisitant à coups de nouvelles technologies…