Les villes peuvent-elles résoudre l’aporie de la prohibition?

Si la France est un pays jacobin et centralisateur, il en va aussi de sa politique des drogues, organisée et décidée dans les ministères. Malgré la prohibition, les collectivités locales s’engagent de plus en plus pour une politique adaptée localement et qui permette de surmonter, autant qu’il est possible, les conflits fréquents entre les enjeux de santé publique et de sécurité publique.

Police contre la prohibition, une voix dissonante

Bénédicte Desforges s’intéresse à la législation sur les drogues depuis longtemps, un sujet de société à la croisée de la question des libertés individuelles, du droit et des pratiques policières. En tant que flic, elle a vu de près la mise en œuvre des politiques publiques, les modalités de la répression, ses effets pervers et constaté son inutilité. Avec d’autres policiers, elle a créé le collectif Police contre la prohibition et plaide pour une réforme de la loi. Rencontre.

ONUDC: la planète des drogues au rapport

Chaque année, au mois de juin, l’Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), publie un rapport, le World Drug Report, qui dresse un état des lieux de la production et la consommation des substances illicites dans le monde. En 2018, comme en 2017, le bilan est sans appel: au vu des données publiées, jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, le marché des drogues ne s’est aussi bien porté et aucune partie du monde n’échappe à l’essor des trafics.

La crise des opioïdes abordée au CND

La CND a consacré cinq événements à la crise des opioïdes, qui bouscule le concept d’un «monde sans drogues». Une résolution (L7) a été adoptée, pour «promouvoir des solutions efficaces et novatrices, au moyen d’une action nationale, régionale et internationale, pour faire face aux défis multiformes posés par l’usage non médical des drogues synthétiques, en particulier les opioïdes de synthèse».