A côté de la recherche d’antirétroviraux nouveaux et originaux, une autre piste fait actuellement l’objet d’un intérêt particulier: le développement d’une nouvelle galénique destinée à optimiser l’efficacité et la tolérance des traitements antirétroviraux, incluant les molécules actuelles, et qui repose sur l’utilisation des nanotechnologies. Celles-ci font appel à la synthèse et à la manipulation de matériels ou systèmes dont les dimensions sont de l’ordre du nanomètre.
Deux molécules font actuellement l’objet d’un développement clinique avancé, avec des visées à la fois curative et prophylactique. Ces molécules sont étudiées sous forme de nanoformulations injectables pouvant être administrés avec une fréquence d’une fois par mois et moins.
L’essentiel des nombreuses études sur cette approche de la thérapeutique antirétrovirale a été réalisé à l’aide de modèles cellulaires in vitro ou de modèles in vivo chez l’animal. Plusieurs types de nanotransporteurs ont été utilisés dans ces divers travaux:
Les nanotransporteurs correspondent à des systèmes variés de nanoparticules dont la taille varie généralement entre 10 et 1000 nm que l’on associe à des molécules de médicament. Cette petite taille leur confère la propriété de délivrer le médicament qu’ils transportent, selon les cas, vers des cibles spécifiques et favorisent son franchissement des barrières biologiques car ils sont polyvalents.
L’entrée du virus dans l’organisme se fait généralement par la pénétration de muqueuses où il sera pris en charge par des cellules dendritiques qui le transporteront vers les organes lymphoïdes. Il y infectera en priorité des lymphocytes CD4+ activés. La réplication active des virus dans ces cellules conduira ensuite à l’apparition d’une virémie puis à la dissémination du virus dans divers sites de l’organisme.