Greffe de moelle et VIH : Quel intérêt thérapeutique ?

Le New England Journal of Medecine vient de publier l’article concernant la guérison d’une personne séropositive pour le VIH suite à une greffe de moelle osseuse. Cette nouvelle a donné lieu à beaucoup d’espoirs dans le monde du VIH, laissant espérer l’avènement de solutions thérapeutiques permettant de guérir demain les personnes atteintes du VIH. Cet élan doit cependant être modéré par les vraies conclusions que l’on peut tirer de cette histoire clinique, en rappelant le contexte et les risques liés à une greffe de moelle osseuse.

Etablissement et persistance du réservoir viral

La notion de goulot d’étranglement génétique, ou «genetic bottleneck», correspond au fait que les souches VIH isolées durant la phase de primo-infection sont génétiquement uniformes, ce qui suggère qu’un seul variant viral est en général transmis et/ou propagé chez un individu nouvellement infecté. Cette uniformité génétique est également retrouvée lors de la transmission du VIH de la mère à l’enfant.