Trente ans de sida

Il y a 30 ans, deux ans avant l’identification du VIH, les premiers cas de malades du sida étaient signalés. En 2011, environ 34 millions de personnes vivent avec le VIH. Et de 25 à 33 millions en sont déjà mortes, malgré les énormes progrès réalisés.

Le 5 juin 1981, le Center for Disease Control d’Atlanta publiait son bulletin épidémiologique Mortality et Morbidity Weekly Report qui faisait état de cinq cas de pneumonie rare chez des homosexuels américains, fortement immunodéprimés. L’Onusida, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, publie ce mois-ci un rapport consacré à ce triste anniversaire : Le sida 30 ans après : un tournant pour les nations.

Bernard Hirschel: après les critiques, la consécration

Qui l’aurait prédit, il y a un peu plus de deux ans et demi, lorsque que l’iconoclaste médecin suisse, avait lancé le Swiss Statement en déclarant que les personnes séropositives traitées ayant une charge virale n’étaient quasiment pas contaminantes ? A l’époque, même si l’assertion était assortie de réserves et s’adressait aux personnes hétérosexuels(es), observant(e)s, avec une charge virale indétectable depuis plus de 6 mois, et en l’absence d’infections sexuellement transmissibles, cela lui avait valu bien des reproches et des critiques.

La découverte du virus du sida

A partir d’un texte de Raymond Dedonder, directeur général de l’Institut Pasteur de janvier 1982 à décembre 1987, décédé en 2004, Maxime Schwartz, biologiste moléculaire, son successeur, et Jean Castex, directeur administratif et financier auprès des deux hommes, retracent, dans un livre publié aux éditions Odile Jacob, l’histoire de la découverte du virus responsable du sida et de la controverse franco-américaine à ce sujet.