Un nouvel outil à la disposition des usagers de drogues : l’auriculothérapie

L’auriculothérapie ou protocole NADA (National Acupuncture Detoxification Association) est une technique d’acupuncture mise au point en 1975 dans le Bronx pour aider les usagers de crack à gérer le craving. Après quelques expérimentations individuelles, comme celle du Dr Christine Gaston-Mabillat (Csapa Horizons), elle est introduite par l’association NADA France, fondée par l’équipe de la Fratrie (Csapa de Nanterre), qui assure la formation des équipes désireuses de se lancer dans cette nouvelle approche.

Modalités du sevrage des consommateurs de crack

Les demandes de soins pour la cocaïne, comme motif principal de consultation, suivent la même trajectoire ascendante que les usages. S’il n’existe actuellement aucun traitement pharmacologique validé pour le sevrage, différentes pistes thérapeutiques prometteuses ont cependant émergé. Les principales cibles thérapeutiques à atteindre dans l’addiction à la cocaïne sont l’euphorie, le craving(envie irrésistible de consommer), les manifestations de sevrage, les troubles cognitifs et une abstinence sur une période continue. Il ne faut pas méconnaître les comorbidités psychiatriques et somatiques dans la prise en charge du patient dépendant.

Pipes à crack : historique et mise en place des nouveaux outils

Le partage du matériel d’injection entre usagers de drogues (UD) constitue la première cause de contamination par le VHC dans les pays industrialisés, mais ce risque est bien documenté dans la littérature et a été pris en compte dans la mise en oeuvre de la politique de réduction des risques (RdR). La transmission du VHC par le biais de la consommation de crack, et plus particulièrement du partage des pipes à crack, constitue un débat d’actualité dans la littérature internationale particulièrement pertinent, dans un contexte d’augmentation de la consommation de cocaïne base (free base ou crack) en Europe et en France.

L’arrivée du crack en France, entre fantasmes et réalités

Surnommé le « caillou » ou la « roxanne », le crack résulte de la purification du chlorhydrate de cocaïne au moyen d’éther éthylique, de bicarbonate de soude ou plus généralement d’ammoniaque afin d’obtenir une « cocaïne basée » ou free-base sous forme de cristaux. Destiné à être fumé, ou inhalé au moyen d’une « pipe à crack » ou, de façon plus rudimentaire, dans des cannettes vides de bière ou de coca ou encore à l’aide d’un doseur à pastis, le crack agit en l’espace d’une minute et provoque les mêmes effets que la cocaïne pour seulement 10 à 15 min. Chez les usagers, déjà issus de populations marginalisées, la sensation de flash et la descente sont à la base de comportements violents et d’une puissante dépendance.