Entre le 24 octobre et le 5 décembre 2024, la zone rurale et isolée de Panzi, à deux jours de voiture de Kinshasa, dans la province du Kwango en RDC, a enregistré 406 cas d’une maladie non diagnostiquée, avec des symptômes de fièvre, de maux de tête, de toux, d’écoulement nasal et de courbatures, explique l’OMS. Parmi les cas, 31 décès ont été enregistrés.
Les enfants âgés de moins de 15 ans représentent 64,3 % de tous les cas signalés. Parmi les décès, 71 % ont moins de 15 ans, dont 54,8 % chez les enfants de moins de cinq ans. Tous les cas graves ont été signalés comme étant malnutris. On compte 145 cas âgés de 15 ans et plus, dont neuf sont décédés (taux de létalité : 6,2 %). Les décès sont principalement survenus dans les communautés villageoises.
Une zone d’émergence épidémique
Compte tenu de la présentation clinique et des symptômes signalés, la pneumonie aiguë, la grippe, la CovidCovid-19 Une maladie à coronavirus, parfois désignée covid (d'après l'acronyme anglais de coronavirus disease) est une maladie causée par un coronavirus (CoV). L'expression peut faire référence aux maladies suivantes : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) causé par le virus SARS-CoV, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) causé par le virus MERS-CoV, la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) causée par le virus SARS-CoV-2. la rougeole et le paludisme sont considérés comme des facteurs causaux potentiels, la malnutrition étant un facteur contributif, ajoute l’OMS, qui prévient qu’à ce stade, « il est également possible que plusieurs maladies contribuent aux cas et aux décès ».
« La RDC est l’un des plus pauvres pays de la planète, mais aussi l’un des spots les plus chauds d’émergence épidémique », selon l’épidémiologiste Antoine Flahault cité par le Parisien. Outre l’insécurité alimentaire, la couverture vaccinale est faible et l’accès aux diagnostics et à une prise en charge de qualité des cas est très limité dans cette zone rurale. « Il y a un manque de fournitures et de moyens de transport et une pénurie de personnel de santé dans la zone. Les mesures de contrôle du paludisme sont très limitées », selon l’OMS.
Sans oublier l’insécurité dans la région et la présence de groupes armés… L’OMS estime que le risque est très élevé au niveau de la zone de Panzi, modéré au niveau national. Toutefois, compte tenu du risque de propagation aux zones voisines, associé aux lacunes dans les systèmes de surveillance et de réponse, l’organisation appelle les autorités à se préparer.