Le terme chemsex recouvre un ensemble de pratiques qui ont en commun l’utilisation de produits psychoactifs au cours des relations sexuelles. Son utilisation s’est répandue dans les dernières années, en particulier et d’abord, chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes.
Le Pr Amine Benyamina est le chef du département de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse (AP-HO, Villejuif, Val-de-Marne) et il est également président du Fonds Actions Addictions et de la Fédération française d’addictologie.
Dans la lettre de mission, Olivier Véran explique que «la pratique du chemsex interroge sur les conséquences en terme de santé publique, tant sur l’augmentation des infections sexuellement transmissibles, notamment du VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. et du VHC, que sur la consommation de drogues et les conduites addictives qui en déroulent, avec des conséquences néfastes sur la santé sexuelle et mentale».
Quantifier, identifier et prévenir
La mission a pour but de quantifier le phénomène «au sein des populations concernées», de préciser les produits utilisés «avec un focus sur les nouveaux produits de synthèse» et d’évaluer «les dommages somatiques et psychiques» liés à la consommation de ces drogues.
Outre ce volet de suivi de cette pratique, le ministère souhaite que cette mission soit également l’occasion de proposer «une stratégie de réduction des risques» adaptée et une «stratégie de prévention et de prise en charge des patients».
En savoir plus
— Consulter le dossier consacré au chemsex du n°92-93 de Swaps.