La drogue comme aphrodisiaque
Dès le XIXe siècle, les paradis artificiels relevèrent d’une dimension charnelle pour de nombreux auteurs: Baudelaire écrivait que «l’opium […] creuse la volupté», tandis que le décadent Jean Lorrain, amateur d’opiacés et d’éther, parlait de la prise de morphine comme d’une expérience sensuelle dans un poème devenu chanson populaire: «son froid délicieux sous la peau / On dirait de la perle fine / Coulant liquide sous les os !»
Les opiacés sont en réalité des aphrodisiaques ambivalents: s’ils désinhibent et éveillent le désir, la rêverie qu’ils déclenchent ne rend pas particulièrement vigoureux. Yves Salgues, dans L’héroïne, une vie en 1987, a décrit en ces termes les effets des pipes d’opium sur sa libido: «Une immense volupté d’être, une extase physique de chaque cellule… Le sexe raide, l’idée ne vous viendrait pas de saisir votre verge pour une masturbation… Vous vous laissez flotter, la pine à l’équerre, scrupuleusement attentif à ce qui se passe à l’intérieur.»
Pareillement pour Cocteau, la totale maîtrise de sa sexualité ne revint qu’après sa désintoxication relatée en 1928 dans Opium. La cocaïne semble plus adaptée au rut et au coït, le membre d’Yves Salgues faisant encore office de baromètre: «Sexe hérissé, que la cocaïne réveille pour des noces infiniment soutenues. C’est un aphrodisiaque nerveux si puissant qu’il peut entretenir une bandade pendant des heures […] La cocaïne suscite une excitation libératrice de la sensualité.»
L’écrivain beatnik William Burroughs écrivait dans Le Festin nu en 1959 qu’elle «stimulait directement les centres du plaisir» et avant lui le père de la psychanalyse la recommandait même comme le meilleur des aphrodisiaques. Côté drogues douces, le cannabis a eu aussi ses zélateurs: dans l’ouvrage collectif Marihuana Reconsidered de 1971, sous le pseudonyme de «Mr. X», le scientifique et auteur de science-fiction Carl Sagan soutenait que le cannabis améliorait les joies du sexe, en accentuant la sensualité tout en retardant paradoxalement le plaisir: «d’un côté, il procure une sensibilité exquise, mais d’un autre côté il repousse l’orgasme: en partie en me distrayant par la profusion d’images qui passe devant mes yeux. La durée actuelle d’un orgasme semble magnifiquement s’allonger.»
D’autres drogues ont pu faire gloser de la sorte, plus pour le désir qu’elles avivent que pour les performances qu’elles permettent: en décembre 1983, le journaliste Jean Grémion racontait sur deux pages dans le magazine de santé Vital son expérience extatique obtenue à l’aide d’une gélule qui «rend amoureux fou et vous insère dans une immense chaîne d’amour et d’amitié», ramenée des États-Unis par un de ses amis. Il s’agissait en fait de MDMA (ecstasy) qui n’était pas alors une molécule prohibée.
Drogues, sexe et vice
Ceux qui parlent le plus des liens entre drogues et volupté sont cependant ceux qui les marient le moins, observant et jugeant. Dans les années 1880-1890, la littérature médicale accoucha de la figure de la «morphinée», femme sensuelle et perverse, souvent demi-mondaine ou bourgeoise s’ennuyant, qui se piquait à la morphine, en raison de l’extase sensuelle provoquée par les effets de l’injection. Le grand public s’empara rapidement de cette représentation et, alors que la morphinomanie touchait surtout un public masculin, le Figaro écrivit en juin 1886 «les morphinomanes appartiennent en général au sexe féminin. Il y a peu de morphinomanes mâles, parce que l’homme se défend mieux, travaille et fume.» Hystérique, mélancolique, la morphinée remettait surtout en cause la division sexuelle des rôles en oubliant ses tâches d’épouse voire de mère. Elle traversa les romans de seconde zone de l’époque (Marcel Mallat de Bassilan, La comtesse morphine, 1885; Jean-Louis Dubut de Laforest, Morphine, roman contemporain, 1891), perça chez Catulle Mendès (Méphistophéla, 1890) ou même en toile de fond chez Alphonse Daudet (L’évangéliste, 1883). Elle fut peinte par Albert Matignon en 1905 (La Morphine) dans une posture de femme lascive que l’on retrouvera dans l’iconographie de l’époque aimant montrer les jupons retroussés et les porte-jarretelles au-dessus desquels la seringue est enfoncée, provoquant sur les visages des expressions très suggestives. La morphinée était esclave de son corps concupiscent lui faisant rechercher des jouissances immorales et c’est ce qui lui valut la condamnation de la bonne société.
Quant aux hommes qui cédaient à cette tentation, ils baignaient, à en croire les romans de gare comme Fumée d’opium de Claude Farrère (1905) ou La Tendre Camarade de Maurice Magre (1918), dans un univers de vice et de corruption, entre fumeries clandestines et maisons closes, autant de clichés censés «porter l’effroi chez les gens du monde qui auraient envie de toucher jamais à la morphine». Au risque d’ailleurs de paradoxalement compromettre la virilité, car les médecins hygiénistes pointaient le danger d’impuissance à terme chez le morphinomane. Pareil imaginaire de bas-fonds et de monde interlope survivra dans les colonnes des journaux de faits divers glauques et racoleurs, comme Détective créé dans l’entre-deux-guerres. Outre-Atlantique, c’est la presse du magnat William Hearst qui se chargea, dans les années 1910 et 1920, de faire campagne contre les noirs cocaïnomanes et violeurs de femmes blanches ou contre les immigrés mexicains tout aussi lubriques en raison de leur consommation de marijuana, «the devil weed». Dans ce contexte, le patron du Federal Bureau of Narcotics des États-Unis Harry Anslinger n’aura aucun mal à mettre en œuvre la prohibition des stupéfiants, assimilée à une croisade contre l’immoralité sexuelle et pour la relégation des «races dégénérées». Car, pour lui, la plupart des usagers auraient été des «gens de couleur, des musiciens de jazz et des artistes. Leur musique satanique est animée par la marijuana, et la consommation de marijuana par les femmes blanches leur donne envie d’avoir des relations sexuelles avec des nègres, des artistes et d’autres personnes.»
Sauver la bonne société WASP du vice et (peut-être encore plus) des minorités raciales…
Drogues et révolution sexuelle
Quelques années plus tard, le spectre de la débauche ressurgit avec le mouvement de la contre-culture qui, dans les années 1960-1970, plaidait pour l’usage récréatif des drogues et de la libération sexuelle. A nouveau, les gardiens de la morale se réveillèrent contre cette nouvelle vague de dépravation. C’est ainsi qu’une plume acerbe a relaté par exemple le festival sur l’île de Wight de 1970 dans Ici Paris: «Nus, couverts de parasites, drogués, ils s’aiment en public… ils arrivent les fesses à l’air vers le lieu du concert, personne n’est choqué… J’ai enjambé un couple qui faisait l’amour par terre, dans la boue… Une fille faisant sa toilette intime… Dans quelques minutes, la drogue fera d’eux des épaves inconscientes […] des hippies réduits à l’état de bêtes creusent des sortes de terriers avec leurs mains.»
La même année, l’essayiste Suzanne Labin, dans Hippie, sexe, drogue s’en prenait à la «pseudo-philosophie hippie» incitant à la licence sexuelle, aux orgies sur fond de consommation effrénée de stupéfiants, pour combler l’impuissance naturelle de jeunes hommes en manque de virilité, voire au recours à la prostitution, y compris homosexuelle, pour financer la consommation. Assez curieusement, la lecture raciale était ici inversée mais n’en demeurait pas moins malsaine: «Il n’y a pas soixante hippies de couleur à San Francisco. Comment cela s’explique-t-il ? […] Le Noir n’est pas encore devenu un talmudiste intellectuel qui s’immole sur l’autel de ses principes, comme le Blanc ou le Jaune. C’est un homme simple, brutal, mais nature. […] Le Blanc ou le Jaune, dont les sens sont émoussés par une vie trop cérébrale, ressent le besoin de les doper artificiellement par la chimie. Le Noir n’a cure de rechercher les paradis hallucinogènes du LSD. S’il veut émoustiller ses sens, il s’adresse à l’orgie des rythmes et de la danse: il a assez d’énergie pour cela.»
La soi-disant décadence de la jeunesse blanche occidentale a décidément fait dire beaucoup de bêtises, dont certaines se retrouvèrent hélas au niveau politique. Lors d’une séance à l’Assemblée nationale consacrée au problème de la drogue en 1969, le député gaulliste Pierre Mazeaud associa très sérieusement drogues, maladies vénériennes et sexualité débridée: «On vient de noter chez nous un fort réveil de la syphilis. Pour plusieurs médecins, la liberté sexuelle des jeunes drogués en est une des causes. D’ailleurs, le stupéfiant dans sa phase finale dépressive affaiblit les facultés sexuelles. Il est alors facile de comprendre que fleurissent les parties érotiques à plusieurs pour soutenir par un dérivatif pornographique les capacités physiques déficientes.»
Devant cette déclaration qui reprenait alors la curieuse dialectique impuissance / dépravation, le banc communiste s’esclaffa, mais le député Alain Peyrefitte, en soutien, gronda: «Oui, tout cela est vrai, il n’y a pas de quoi rire !»
Ce dernier publia ensuite le compte-rendu des auditions parlementaires de l’automne 1969 sous le titre La Drogue. Sa préface, «La société de tolérance», contenait des propos édifiants érigeant la drogue en symbole de la déchéance morale frappant la jeunesse française: «L’arbre ne doit pas cacher la forêt. Le phénomène de la drogue n’est-il pas un élément d’une maladie plus étendue et plus grave, celle de l’altération générale des comportements individuels et collectifs, autrement dit la dégradation des mœurs dans notre société développée? Cette dégradation prend des formes multiples: communautés délinquantes, manifestations de violence, alcoolisme, extension de la prostitution et de l’homosexualité masculine et féminine, invasion de la pornographie dans le milieu de vie quotidien. Tout est lié, et la drogue est un aspect aigu du déferlement auquel nous assistons.»
Peyrefitte en rendait responsable, pêle-mêle, le libéralisme, la société de consommation, les contre-cultures d’origine étrangère et l’abdication parentale. Plus proche du terrain, certains psychologues de l’Éducation surveillée n’avaient malheureusement pas d’autre grille d’analyse, à en croire cette note de 1970 à propos d’un projet de brochure pour éducateurs: «Il s’agit donc de régression. D’où chez nos adolescents hippies, le refus du travail, le blocage devant tout ce qui concerne leur avenir, traduisant le désir inconscient de rester dans une relation infantile de dépendance: d’où la saleté dans laquelle ils se complaisent, […] d’où également le caractère immature et presque infantile de leur sexualité (“on fait le sexe” entre camarades sans engagement et sans investissement amoureux du partenaire).
Les caractères de la sexualité chez les jeunes d’aujourd’hui et notamment chez les hippies, nous paraissent un problème primordial qui devrait pouvoir apporter un éclairage sur le “malaise profond”. Nous pensons qu’il y a peut-être, d’une part, un problème de réciprocité de l’instinct, ou tout au moins de levée des censures, et d’autre part une plus grande immaturité affective (affronter la sexualité adulte, d’ailleurs toujours angoissante à aborder).»
Derrière ces portraits peu flatteurs se jouait en réalité une bataille sur les valeurs ébranlées par la vague contreculturelle portée par la jeunesse.
Perversion, homosexualité, prostitution… L’hypersexualité serait en fait une preuve d’immaturité, voire de perversion et de sexualité jugée déviante. L’homosexualité fut un thème qui revint souvent dans les débats sur la personnalité du toxicomane au tournant des années 1960-1970. Rassa Appelaniz-Rikkers, psychologue de l’Education surveillée à qui nous devons les propos condescendants ci-dessus, tenait véritablement à lier tous ces éléments ensemble: «La toxicomanie est par ailleurs souvent liée à la perversion sexuelle: elle constitue un raccourci impulsif vers le plaisir qui supplante la génalité [sic]. De nombreux drogués sont homosexuels, ou simplement efféminés, certains sont même de véritables travestis. […] Pour un héroïnomane ayant atteint les doses de 4 à 8 piqûres par jour, il faudrait 150 à 300 Francs, et en général ce jeune intoxiqué ne peut plus, dans cet état, travailler. Il doit donc essayer de se procurer cette somme par tous les moyens et, essentiellement les vols, le trafic et la prostitution.»
Heureusement que d’autres experts comme Claude Olievenstein tenaient en face un discours différent (même s’il faisait par ailleurs le refoulement de l’homosexualité à l’adolescence un des critères possibles menant à la prise de drogue). L’Inserm, dans un rapport de 1969 sur Paris, parlait, à propos des terrains favorables à la toxicomanie, du «groupe des déséquilibrés chroniques», formé de jeunes «sujets à des fugues, à l’apragmatisme scolaire ou professionnel, à l’homosexualité éventuelle, tous les éléments retenus dans le diagnostic psycho-social du vagabondage». S’ajoutaient à ces marginaux les prostituées.
Ces consommations ne constituaient de fait qu’une petite partie du large spectre des pratiques liant drogues et sexe. Elles n’en contribuèrent pas moins à construire des clichés renouvelant l’imaginaire du vice et de la déchéance surtout quand surgit le sida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome. dans les années 1980. La rumeur enfla sur la soi-disant «maladie des 3 H» ou «4 H»: homosexuels, héroïnomanes, haïtiens, voire hémophiles, certains évoquant un cinquième H, celui de hookers – prostituées. En 1987, sur le plateau de l’émission politique L’Heure de vérité, Jean-Marie Le Pen déclarait que sodomie et drogue expliquaient la diffusion privilégiée du sida chez certaines populations. Quelques années plus tard, à l’heure du débat sur la généralisation de la substitution et de la réduction des risques, le député RPR Ernest Chénières déclarait en 1993: «Une minorité de marginaux homosexuels et toxicomanes, remarquablement organisés, ont lancé une puissante campagne pour faire passer dans le droit non écrit, sous la pression, la légalisation objective de leurs perversions et de leurs déviances.»
Mais la stigmatisation de l’homosexualité recula dans les années 1990 tandis que des travaux d’ethnographie sociale poussés objectivèrent de façon moins passionnée le lien entre drogue et travail sexuel. En 1993, l’Irep (Institut de recherche en épidémiologie de la pharmacodépendance) du docteur Rodolphe Ingold et du sociologue Mohammed Toussirt publiait les résultats d’une longue enquête de trois ans portant sur les liens entre drogue, sida et prostitution à Paris, de la rue Saint-Denis au bois de Boulogne en passant par Pigalle et le bois de Vincennes. Le rapport aux drogues relevait de «l’interface fonctionnelle»: le métier rendait utile, voire indispensable, la consommation de drogue (stimulante, sédative ou euphorisante), en raison de la station debout prolongée, dans le froid, sous la pluie, de la confrontation avec des clients inconnus et de la solitude profonde. C’est le caractère destructeur de la prostitution qui rend nécessaire le recours aux drogues (héroïne, crack Le crack est inscrit sur la liste des stupéfiants et est la dénomination que l'on donne à la forme base libre de la cocaïne. Par ailleurs, ce dernier terme est en fait trompeur, car le mot cocaïne désigne en réalité le chlorhydrate de cocaïne. L'origine du mot 'crack' provient du craquement sonore qu'il produit en chauffant. cocaïne, et médicaments comme le Rohypnol, le Tranxène ou le Valium), maintenant ensuite les personnes concernées au sein d’un système plus ou moins clos d’économie parallèle, non exempt de violence. «Nous avons rencontré un travesti héroïnomane, malade du sida, qui ne sortait qu’une heure ou deux heures par jour, ceci dans le seul but de trouver sa victime […] Le client est souvent agressé et détroussé.»
Et ce n’était qu’un témoignage parmi d’autres. Cependant nul vice naturel, mais de dramatiques exemples d’isolement social et de méconnaissance complète des risques qu’une politique de réduction des risques devrait venir encadrer, selon l’Irep.
Drogue et soumission sexuelle
Enfin, plus récemment, une substance a suscité l’émoi autour du thème de la «soumission chimique»: il s’agit de l’acide gamma-hydroxybutyrique ou GHB. Synthétisé en 1961 par le neurobiologiste Henri Laborit, utilisé dans le cas des troubles du sommeil et de l’alcoolisme, il connut une seconde vie par son usage détourné en milieu festif à partir des années 1990 en raison de ses effets secondaires aphrodisiaques et amnésiants. Des États-Unis, où il gagna son surnom de «liquid ecstasy», il passa en Europe accompagné d’une réputation de «drogue du violeur»: plusieurs faits divers mentionnent des prédateurs sexuels en ayant versé dans le verre de leurs victimes féminines dans des bars ou des boîtes de nuit. La panique donna lieu à de nombreux articles de mise en garde ou de récits édifiants de viol sous l’emprise du produit annihilant la volonté, ou encore à la mise en vente de gadgets douteux comme les sous-verres, les couvercles ou les vernis à ongle censés réagir à la présence de GHB dans la boisson.
L’interdiction du GHB (en 1999 en France) ne changea rien. Il fut vite remplacé par le gamma-butyrolactone – GBL, substance utilisée dans la préparation des solvants industriels se transformant en GHB dans l’organisme après injection. Le GBL sera interdit dix ans plus tard sans que cela ne limite sa circulation clandestine. C’est au sein de la communauté gay britannique des années 2000, à qui l’on doit aussi le concept de chemsex Le chemsex recouvre l’ensemble des pratiques relativement nouvelles apparues chez certains hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), mêlant sexe, le plus souvent en groupe, et la consommation de produits psychoactifs de synthèse. que se généralisa l’usage du GHB-GBL. L’hôpital de Vauxhall, quartier gay du sud de Londres, déclara une moyenne de trois overdoses par semaine en 2009. En 2015, un fait divers sordide relança les peurs sur le produit: un cuisinier londonien, Stephen Port, fut accusé d’avoir violé et tué (avec une dose létale de psychotrope) quatre hommes rencontrés via l’application Grindr. Il fut condamné à la prison à vie l’année suivante. Son geste était cependant plus explicable par ses prédispositions à la folie meurtrière que par la substance ellemême. De même que l’alcoolisation reste le principal conditionnement d’un cas de viol sur deux, contre 0,05 % pour la prise de GHB-GBL.
Mais la légende urbaine du liquide invisible et inodore que des satyres mal intentionnés mettraient dans le verre de leurs proies fragiles résiste à toute démystification, car elle s’inscrit dans la tradition des nombreux discours portés sur les relations sulfureuses entre sexe et drogues. Par lesquels écrivains, médecins, essayistes, ou encore grand public, n’ont fait que projeter sur la sexualité sous drogues leur idéalisation, leurs craintes, leurs angoisses, leurs obsessions. Voire leurs frustrations ?