D’autre part, un récent essai de vaccination thérapeutique en prime boost (NCT01712425) chez des patients traités précocement a permis d’améliorer la réponse CTL redirigée vers des régions très conservées du virus. La combinaison de ces 2 approches pourrait permettre de parvenir à la cure fonctionnelle. Le schéma consistait sous traitement ARV efficace, en deux injections du vaccin MVA.HIVconsv, encadrant trois injections de romidepsine une fois par semaine. Le traitement ARV était ensuite interrompu à la 17e semaine.
Quinze patients ont été inclus. La virémie était détectable chez 14 sur 15 au moins une fois pendant le traitement sous romidepsine, objectivant la réactivation virale. Le réservoir viral mesuré par l’ADN viral dans les PBMC était détectable chez tous les patients et restait stable sous romidepsine.
Après l’interruption des ARV chez 13 patients, 8 patients ont présenté un rebond virologique avec reprise du traitement et 5 patients ont bénéficié d’un contrôle partiel de leur réplication virale en l’absence de traitement. Si la durabilité sans traitement est meilleure par rapport aux études précédentes de même stratégie (Tibet, RV411), le résultat reste néanmoins assez limité à 38% des patients.
Des données à plus long terme sont nécessaires pour s’assurer de la pérennité de la réponse CTL et du contrôle virologique.
Bibliographie
D’après Mothe B et al. abstract 119LB.
Le e-journal de Edimark, en direct de Seattle, pour la CROICROI «Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections», la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes annuelle où sont présentés les dernières et plus importantes décision scientifiques dans le champs de la recherche sur le VIH. 2017, avec Gilles Pialoux, rédacteur en chef de Vih.org.