Une « optimisation collégiale » a été réalisée en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) – clinicien, virologue et pharmacologue – qui a pris en compte à la fois la tolérance, l’historique des traitements et l’analyse cumulée de la résistance. Le traitement a été modifié avec un suivi à S4, 8, 12, 24, 36 et S48. Le critère principal de jugement était le pourcentage de patients avec CV indétectable à S 24. Les résultats sont les suivants : sur une file active de 4 039 patients sous traitement, 4 % (n=146) recevaient au moins 4 molécules. Une évaluation de la stratégie sur 64 patients (tableaux 1 et 2) a pu être réalisée au 19 Avril 2016.
Les propositions de la RCP étaient les suivantes : retrait de 1, 2 ou 3 molécules (tableau 3).
Une proposition de modification de traitement a pu être faite chez 97 % des patients (86/89) avec un taux d’acceptabilité de 89 % (64/71), les refus de la part des médecins étaient plus nombreux que les refus des patients… Au 19 Avril 2016 (étude toujours en cours), seul 1 patient sur 40 présentait une CV > 50 copies/ml (figure).
La réduction du coût du traitement, par rapport au traitement initial, est de l’ordre de 38 % (1 111,60 versus 1 803 €). Que retenir de cette étude, toujours en cours selon les auteurs ? Qu’il l est possible de réévaluer les multithérapies pour des stratégies « plus légères », potentiellement moins toxiques et moins contraignantes et avec un coût réduit. Dans cette étude, les deux classes les plus modifiées ont été les INTIINTI Les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse du VIH ou INTI, sont des composés de synthèse utilisés dans le traitement du VIH et des hépatites. et les IP (figure).
La lettre de l’Infectiologue et Vih.org s’associent pour couvrir l’AFRAVIH 2016.