Combinectine : L’association de 3 inhibiteurs d’entrée du VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. -1
L’association de deux Adnectines anti-CD4 et anti-gp41 à un peptide inhibiteur de fusion constitue la Combinectine (BMS-986197), médicament original par son mode d’action et ses propriétés pharmacologiques. En effet, cet inhibiteur d’entrée a une longue durée d’action et ses composants bloquent l’entré du VIH dans les cellules de façon synergique. De plus, il montre une puissance élevée même quand la fixation sur ses récepteurs cibles est faible. Son efficacité anti-VIH est dose dépendante et sa barrière génétique paraît élevée. La dose la plus élevée utilisée chez l’animal montre une efficacité au moins égale à celle d’une HAART. Enfin, il est auto-administrable par injection sous cutanée. La combinaison de plusieurs inhibiteurs en une seule molécule favorise l’efficacité et réduit le risque de résistance de manière significative ? La longue demi-vie d’élimination oriente le choix posologique pour les essais thérapeutique vers l’administration d’une dose efficace au rythme d’une fois par semaine, par voie sous-cutanée…Wait and see !
— Krystal M. Abstract 97.
MK 8591 : Un nouvel analogue nucléosidique actif par voie orale et parentérale avec une longue durée d’action
Une fois n’est pas coutume, le MK 8591 est un analogue de l’adénosine qui n’est pas obligatoirement terminateur de chaîne, inhibe la transcriptase inverse en prévenant la translocation et possède une activité antirétrovirale puissante qui couvre les VIH1 et 2 ainsi que les souches MDR. Sa persistance intracellulaire et son activité antivirale sont élevées, tant in vitro qu’in vivo avec une demi-vie de l’ordre de 50 h (rhésus macaques). Son métabolite actif triphosphate (MK-8591-TP), reste également longtemps présent dans les PBMCs et les macrophages humain ce qui laisse supposer une utilisation prophylactique potentiellement intéressante. Là encore, c’est l’administration en 1 fois par semaine qui se profile, soutenu par les premières études chez l’homme. C’est ainsi qu’une dose orale unique assure la persistance de concentrations efficace pendant 7 jours et la forme injectable (données chez l’animal) laisse prévoir 6 mois d’efficacité. Voici donc des molécules innovantes par leur originalité pharmacologiques et les données prometteuses sur leur efficacité. Attendons maintenant le verdict des essais thérapeutiques à plus grande échelle pour savoir s’il s’agit de vrais progrès pour nos patients.
— Grobler J Abstract 98.
— En collaboration avec le E-journal (Edimark/la lettre de l’infectiologue) avec à la rédaction : jean-Philippe Madiou, Valérie Pourcher-Martinez, Laurence Morand-Joubert et Rodolphe Garaffo.