Traiter dès que possible et proposer un traitement antirétroviral préventif aux personnes très exposées au risque d’infection sont les deux points clés de ces nouvelles directives.
Initier un traitement antirétroviral chez toutes les personnes infectées par le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. et ce quel que soit le taux de CD4
Suite aux nombreux essais cliniques montrant qu’initier un traitement antirétroviral le plus tôt possible permettait de diminuer le risque de morbidité sévère, l’OMS propose que le traitement antirétroviral soit proposé à toute personne adulte infectée par le VIH et ce quel que soit le taux de CD4.
L’essai ANRS 12136 Temprano a contribué à cette décision en montrant qu’il existe un réel bénéfice individuel à recevoir des traitements antirétroviraux dès que le taux de CD4 est inférieur à 800 cellules/mm3. En effet, le risque de morbidité sévère (sida, cancer non sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome. maladie bactérienne invasive, ou toute maladie conduisant au décès) est diminué de 44% par rapport à ceux recevant le traitement ARV sous le seuil de 500 cellules/mm3.(Voir le communiqué de presse )
Proposer un traitement antirétroviral préventif pour les personnes exposées au risque d’infection
En 2014, l’OMS recommandait que les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes puissent bénéficier d’un traitement antirétroviral préventif pour prévenir le risque d’infection par le VIH. Suite aux études montrant l’acceptabilité et la faisabilité d’une telle démarche, tel que l’essai ANRS IPergay, l’OMS élargit cette recommandation à toutes les personnes non infectées par le VIH et présentant un risque important de l’être.
Le traitement antirétroviral préventif doit être perçu comme un outil venant compléter un large panel de services déjà présent et incluant le dépistage, le conseil, le soutien, l’accès aux préservatifs et à un matériel d’injection sûr.
Basé sur ces nouvelles recommandations, le nombre de personnes éligibles au traitement antirétroviral augmente, passant de 28 millions à l’heure actuelle à 37 millions de personnes. Cette extension du nombre de personnes infectées sous traitement couplée à l’élargissement des offres de prévention contribuera à atteindre l’objectif fixé pour 2020 qui est de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030.
— Pour consulter le rapport de l’OMS : « Guideline on when to start antiretroviral therapy and pre-exposure prophylaxis for hiv »