Ces trois essais (Temprano1Temprano study group, NEJM 2015; 373:808-22, Start2INSIGHT START study group, NEJM 2015; 373:795-807 et HPTN 0523Grinsztejn, Lancet Infect Dis 2014; 14:281-90), maintenant publiés dans les plus grandes revues internationales peuvent désormais se comparer. Mais aussi permettent de faire converger leurs résultats en une nécessité de traiter tôt, désormais recommandation universelle.
Trois essais pour un objectif commun : Comparer l’efficacité d’un traitement antirétroviral « précoce » comparé à un traitement antirétroviral « différé » pour réduire la morbidité sévère. Au total 8 468 patients inclus avec des critères de CD4 pour le traitement précoce variant de 250 à 800 CD4. Temparano, l’un des deux essais phare de l’ANRS, avec Ipergay, comme stipulé par Jean-François Delfraissy dans son introduction e ses particularités qui le distingue des deux autres : un essai monocentrique (sise sur le site ANRD de Cote d’IVOIRE à Abidjan) qui comprend 79 % de femmes, et 90 % de personnes sous cotrimoxazole et 45 % sous izoniazide. Une prophylaxie des principales infections opportunistes, non retrouvée à ce niveau dans Start et HPTN052, qui amplifie l’efficacité du traitement précoce sur les principaux critères de morbidité considérés comme objectif primaire (-0,56 de risques [0,41-0,76].
En conclusion de l’auteur on relèvera:
- Oui, il faut traiter tôt… (réponse universelle à une question très « contextuelle »)
- Au sud:
- Les recommandations se heurteront encore à des tensions entre les aspects « individuels » et le raisonnement « collectif »
- Deux questions : Comment dépister et le cas échéant prioritiser ? Qui ou quand « ne pas traiter tout de suite » ? (D’après la communication orale d’Anglaret X.)
(D’après la communication orale d’Anglaret X.)
L’ANRS, La lettre de l’Infectiologue et Vih.org s’associent pour couvrir le séminaire 2015 de l’Agence de recherche «VIH: Traitement universel précoce, de la théorie à la pratique».