Session Antirétroviraux
Résistances, traitements de seconde ligne et renforcement de l’observance au programme de cette session de la conférence africaine.
Résistances, traitements de seconde ligne et renforcement de l’observance au programme de cette session de la conférence africaine.
Pour la première fois, des chercheurs démontrent l’efficacité d’un traitement antirétroviral de 3e ligne en Afrique subsaharienne. La cohorte ANRS THILAO est menée sous la double responsabilité du Pr Serge Eholie du Site ANRS Côte d’Ivoire, CHU de Treichville et du Dr Roland Landman, Hôpital Bichat AP-HP et Institut de Médecine et d’Epidémiologie Appliquée, Paris, avec leurs collègues de l’Inserm et de l’AP-HP.
Les VIH-1 groupe O (VIH- 1/O – Outlier) sont endémiques au Cameroun (environ 1 % des infections par le VIH). Ils sont caractérisés par une grande diversité génétique intra-groupe et sont très divergents par rapport au VIH1/M (Major). Les propriétés génétiques et antigéniques ont des répercussions sur le diagnostic, le suivi virologique et la prise en charge thérapeutique des patients infectés, en particulier une résistance naturelle aux INNTI, pourtant utilisés au Cameroun en première ligne de traitement. L’étude ANRS12168 DYNAMO avait pour objectif de comparer, sur une période de 24 mois, les réponses cliniques, virologiques et immunologiques à un traitement par 2 INTI+1 IP/r (AZT + 3TC + LPV/r) instauré chez des patients naïfs de tout traitement antirétroviral, infectés par un VIH-1/O ou par un VIH-1/M (figure 1).
Le coût élevé des antirétroviraux de 2ème génération représente un frein à leur utilisation et ce, tout particulièrement dans les pays à ressources limitées. L’objectif de cette analyse complémentaire de l’étude 2LADY conduit au Cameroun, Burkina Faso et Sénégal était d’évaluer le coût-efficacité de 3 stratégies de traitement de 2ème ligne : TDF/FTC + LPV/r (groupe de référence); ABC + ddO + LPV/r (groupe ABC/ddI) et TDF/FTC + DRV/r (groupe DRV/r).