Deux études pour évaluer l’efficacité du test and treat
Cet article fait partie du Transcriptases n°147.
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L’essai clinique de TasP (Treatment as Prevention) HPTN 052, est, selon le palmarès annuel de la revue Science publié jeudi 26 décembre, l’avancée scientifique la plus importante de 2011.
Début 2008, la publication de l’avis suisse1Vernazza P et al., « Les personnes séropositives ne souffrant d’aucune autre MST et suivant un traitement antirétroviral efficace ne transmettent pas le VIH par voie sexuelle », Bulletin des médecins suisses 89(5):165-169, 2008 sur le lien entre charge virale (CV) et risque de transmission avait secoué la scène de la prévention du VIH et suscité des réactions passionnées. Près de trois ans plus tard, quelle est sa diffusion chez les personnes vivant avec le VIH en France ? Quels sont ses impacts ? Présentée à la conférence AIDS Impact, l’enquête réalisée par AIDES2Rojas Castro D, Le Gall JM, Bourgeois-Fisson E, Barbier F, Fugon L, Spire B, « The Swiss Statement, who knows about it and what are its effects on PLWHIV? Results from the « VIH, Hépatites et vous » Survey », AIDS Impact 2011, Abstract 37.8 en 2010 est la première à apporter des éléments de réponse.
On a déjà écrit combien les résultats de l’essai de traitement comme prévention HPTN 052, rendus publics à l’IAS de Rome, n’étaient à priori à priori pas transposables aux gays. Néanmoins depuis deux ans s’accumulent des résultats en faveur de son utilisation dans les relations entre hommes. Comme obstacle potentiel de cette transposition hétéros/gays : le fait que la charge virale VIH pouvait être différente entre rectum et sang, notamment du fait des IST. Début septembre, une information clé est apparue: la corrélation de la charge virale VIH dans le plasma et le rectum est excellente, même en présence d’infections sexuellement transmissibles (IST).
Suite aux résultats extrêmement encourageants de l’étude HPTN 052, l’IAS a organisé une session spéciale autour de la prévention biomédicale pendant cette conférence de Rome 2011. Avec une transmission réduite de 96% dans certains cas, le TasP, pour Treatment as prevention, ne peut plus être ignoré.