L’ouverture de salles de consommation est un débat éthique

La mise en place de salles de consommation est une étape supplémentaire dans la politique de réduction des risques, elle pose des questions éthiques, sociales et économiques complexes. Que doit-on faire ou ne pas faire pour les usagers ? La consommation n’est pas le seul symptôme à prendre en compte, ces structures permettront de répondre à cet enjeu d’éthique sociale, une éthique du moindre mal, du préférable, du gain de chance et du vivre ensemble. Certains élus parisiens ont déjà pris position pour ce dispositif : la première salle devrait ouvrir en 2013 près de la gare du Nord.

La prévention des pratiques à risques chez les gays

La prévention chez les gays/HSH est une priorité absolue du plan national de lutte contre le sida et les IST 2010-2014. Un récent numéro spécial du Lancet (juillet 2012) et une session entière de la dernière conférence internationale, à Washington, ont mis l’accent sur les hauts niveaux de prévalence du VIH chez les gays, sur le déficit d’efficacité de la prévention et sur les « nouvelles prises de risques » liées notamment aux usages de drogues dans un contexte de pratiques sexuelles elles-mêmes à risques.

L’expérience d’un centre de santé sexuelle parisien

Depuis environ trois ans, les consommations de méphédrone et de ses dérivés sont en pleine expansion. Elles semblent particulièrement importantes dans la communauté homosexuelle masculine où l’on parle de «slam» quand ces produits psychoactifs sont utilisés par voie injectable. L’expérience clinique dans un centre de dépistage et de suivi de patients infectés par le VIH, le 190, en soins de suite infectieux et dans un centre d’addictologie a permis de rencontrer ces usagers et de mesurer la potentielle gravité des conséquences de telles pratiques. Il paraît alors urgent de réfléchir à la prise en charge de ces patients.