Prévention combinée… à l’échelon collectif ou individuel?

L’affaire semble entendue: pour une lutte efficace contre le sida, il faut désormais utiliser tous les outils de prévention disponibles (préservatif, dépistage, traitement comme prévention…). Pourtant, cette notion de prévention combinée, qui est au cœur de la nouvelle stratégie énoncée dans le Plan national, peut être source de malentendus voire de dérives, selon la façon dont elle est interprétée aux niveaux collectif versus individuel.

Les associations entre espoir et inquiétude

La version finale du Plan, rendue publique en toute discrétion début novembre, après de multiples allers-retours, a plutôt séduit les associations. Et pour cause, la copie a été préparée avec leur aide. Mais l’inquiétude demeure : les promesses seront-elles tenues ? Nous avons recueilli les points de vue d’Act-Up Paris, Aides et Sidaction.

Au risque de l’inertie

En décembre 2010 enfin le Plan est arrivé. A première vue, la clarté de la présentation du document imprimé ne laisse rien apparaître des affres de la gestation et de la confusion qui l’a entourée. On la devine, certes, avec la liste imposante des membres groupes de travail pléthoriques, au moins sur le papier et des avis, rapports et recommandations dans lesquels ses auteurs étaient enjoints d’enraciner des propositions nouvelles.

Copieux

S’il est un adjectif qui colle parfaitement à ce cinquième Plan national de lutte contre le VIH/sida, c’est bien l’adjectif « copieux ». Copieux avant tout par les éléments venus nourrir ce plan, probablement sans commune mesure depuis 1989, année de la création, de l’Agence nationale de recherches contre le sida (ANRS).