HPV : Il est urgent de vacciner les hommes

A la conférence Eurogin 2012 qui se tenait du 8 au 11 juillet à Prague, le ton a été donné dès le début des sessions scientifiques par Margaret Stanley, virologue et biologiste de l’épithélium, à l’Université de Cambridge: le Papilloma Virus Humain1Il existe une centaine de génotypes différents de ce virus HPV. Les génotypes 16 et 18 sont les plus oncogènes alors que les génotypes 6 et 11 sont responsables des condylomes avec faible potentiel évolutif vers les cancers. Depuis peu, 2 vaccins sont disponibles en France chez les filles de 14 ans. Celles ayant eu leurs premiers rapports au plus tard dans l’année peuvent en bénéficier jusqu’à 23 ans : Cervarix® produit par GlaxoSmithKline et efficace contre l’HPV 16, 18 (les deux responsables de plus 80% des cas de cancers du col de l’utérus) et le Gardasil® produit par Merck & Co. Efficace aussi contre les variantes 16 et 18 mais aussi les génotypes 6 et 11 qui sont responsables de la plupart des condylomes. (HPV) est à l’origine de 5,2% de tous les cancers au niveau mondial.

Vaccin HPV: pour les hommes aussi ?

Le virus HPV (Human Papillomavirus) est responsable du cancer du col utérin et de l’anus. Plusieurs pays européens ont mis en place des protocoles nationaux de vaccination, ciblant pour la plupart la population féminine entre 11 et 17 ans. L’une des grandes questions actuelle est l’efficacité du vaccin quadrivalent chez les garçons et notamment les homosexuels.

HPV: une couverture vaccinale insuffisante

«La couverture vaccinale des jeunes filles contre les infections à papillomavirus humains (HPV) est insuffisante», conclut un avis relatif à la vaccination contre les infections à papillomavirus humains des jeunes filles âgées de 14 à 23 ans que le Haut Conseil de la Santé Publique vient de mettre en ligne.

Prévention des cancers de l’anus: la vaccination des homosexuels contre le HPV est coût-efficace

Proposer une vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) aux hommes homo- et bisexuels jusqu’à l’âge de 26 ans serait rentable et permettrait de prévenir jusqu’à 80-90% des cancers de l’anus et des verrues génitales dans cette population. Jane Kim, épidémiologiste à Harvard, tire cette conclusion d’une analyse médico-économique à l’aide d’un modèle de décision.