Afrique: Urgence pour les hommes ayant des rapports homosexuels

Dans la plupart des études épidémiologiques menées en Afrique, les pratiques homosexuelles et l’usage de drogues ne sont quasiment jamais évoqués contrairement à l’Europe ou aux Etats-Unis1Biggar RJ. The AIDS problem in Africa. Lancet 1986; 327: 79-83.. Toutefois depuis un peu plus de cinq ans, l’infection chez les homosexuels africains commence à être reconnue et à intéresser la communauté scientifique internationale, les pratiques hétérosexuelles ne pouvant à elles seules expliquer l’épidémie africaine.

De quoi le bareback est-il le nom?

A l’heure des nouvelles stratégies préventives, est-il toujours utile d’étudier le «bareback» pour appréhender les évolutions de la prévention chez les gays? Et si oui, comment s’y retrouver parmi les multiples définitions du terme, qui sert à la fois à la description (et à la condamnation) de certaines pratiques, mais également à la définition d’identités individuelles et collectives? Près de 10 ans après les premiers débats sur le sujet (en France le premier article de fond traitant du bareback parait dans Têtu en avril 1999), le terme s’est largement banalisé au sein des communautés gays. Au point qu’on ne sait pas toujours, selon qui l’emploie, à quelle réalité il se rapporte.