L’incidence du VIH aux États-Unis revue à la hausse

A la conférence de Mexico, les Etats-Unis ont fourni pour la première fois une estimation du nombre annuel de nouvelles contaminations par le VIH. Prête depuis un an mais sortie au moment de la conférence, l’analyse révèle une incidence croissante chez les homosexuels et touchant de façon disproportionnée les Afro-américains.

La question de la prise en compte de l’origine

Déjà dix ans que les premières données sur la situation du sida parmi les populations étrangères ont été publiées en France. C’est en effet en 1999 que paraissait un rapport de l’InVS consacré à une analyse détaillée des cas de sida parmi les étrangers. Cette étude a constitué un tournant en nommant une nouvelle catégorie de population concernée par le sida : les étrangers. 

Migrants : Une population fragilisée face au VIH

Les données issues de la surveillance épidémiologique reflètent clairement le risque accru d’infection par le VIH dans la population étrangère vivant en France. Avec, au 31 décembre 2007, un taux de découverte de séropositivité de 431 cas pour 100 000 habitants, les personnes originaires d’Afrique subsaharienne sont, de loin, les plus touchées par l’épidémie1BEH n°45-46, (1er décembre 2008)..

Homosexuels masculins : une épidémie sous-estimée

Alors que les premiers cas de sida ont été diagnostiqués au début des années 1980 chez des jeunes hommes homosexuels dans les pays occidentaux, la place des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH1Nous parlerons ici de manière générique des HSH (MSM en anglais) bien que les populations incluses dans cette catégorie divergent selon les publications et les pays. Tout d’abord, il importe de ne pas oublier qu’une majorité d’HSH ont également des rapports sexuels avec des femmes et qu’ils ne se reconnaissent pas tous dans les identités «gay», «homosexuel» ou «queer». De plus, les «travailleurs du sexe masculins», les «travestis», les personnes «transgenre» sont parfois comptabilisés en tant qu’HSH, parfois enregistrés dans des catégories spécifiques ou bien non comptés.) dans l’épidémie est encore sous-estimée au niveau mondial.

Dynamique de la transmission : comprendre pour mieux combattre

Si la XVIIe conférence mondiale sur le sida a été riche en communications sur les techniques et les stratégies de prévention, elle a aussi permis de découvrir les outils d’analyse et de compréhension de la dynamique de l’épidémie ainsi que les méthodes d’évaluation des interventions.