A l’occasion de sa 25e réunion, le Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, dont les caisses sont presque vides malgré les promesses des pays donateurs faites à New York, annonce avoir adopté une nouvelle stratégie dans sa réponse à l’épidémie. Des changements qui s’accompagnent d’un arrêt du financements des nouveaux projets en 2011 et de la mise en place d’un mécanisme transitoire.
Les associations de lutte contre le sida s’inquiètent des conséquences de cette décision qui intervient alors que l’Onusida se félicite au même moment des progrès accomplis dans la riposte à l’épidémie de sida, en particulier grâce à un meilleur accès aux traitements dans les pays du Sud.
Le Fonds mondial a fait part à plusieurs reprises de sa difficulté à mobiliser les pays donateurs à hauteur des besoins mondiaux de la lutte contre le VIH, une situation qui s’est aggravée depuis la crise financière: «On ne peut que s’inquiéter de constater que les millions de personnes victimes de ces maladies mortelles courent aujourd’hui le danger de payer le prix de la crise financière mondial, a déclaré le Directeur exécutif du Fonds mondial, Michel Kazatchkine. Plusieurs millions de personnes dépendent des ressources du Fonds mondial pour rester en vie et en bonne santé et celui-ci redoublera d’efforts pour accroître le financement disponible pour continuer à intensifier les interventions de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.»
Le Fonds mondial avait fait face dernièrement à des critiques quant au mode d’attribution des financements, en particulier de la part de la Suède, qui avait refusé de verser sa contribution en raison de faits de «corruption» découverts dans des pays bénéficiaires.