Après les États-Unis en 2012 et le Royaume-Uni en 2015, la France va disposer de l’autotest VIH à partir du 15 septembre 2015. La recherche a joué un rôle majeur dans toutes les étapes qui ont précédé l’autorisation de ce nouvel outil de dépistage. D’abord en démontrant qu’il serait bien accepté par les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH), ensuite en identifiant des recommandations de bonne pratique en population générale et pour les groupes les plus exposés au risque de VIH sida. Les chercheurs vont maintenant accompagner la mise à disposition de l’autotest VIH en en évaluant l’usage parmi ses utilisateurs. Tim Greacen (Etablissement public de santé Maison Blanche, Paris) a coordonné toutes ces recherches, l’ANRS les a financées.
Longtemps attendus par les acteurs de la lutte contre le VIH, les autotests de dépistage du VIH peuvent désormais être achetés sans ordonnance dans les pharmacies françaises.
La France avec la crise dite «des subprimes» de 2008 connaît une situation économique d’une gravité sans précédent depuis les années 1930. Chômage, sous-emploi de masse, développement de la précarité touchent aujourd’hui une partie significative de la population. Les dernières observations réalisées dans le cadre du dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) montrent que cette situation affecte aussi les modalités de l’usage de drogues en France, notamment dans les populations dites «insérées», que ce soit du côté de l’offre comme de la demande.
Les banlieues furent des terrains privilégiés de l’épidémie d’héroïne depuis les années 1980, avec sans doute des milliers de morts silencieuses, d’overdose ou des effets du VIH contracté par la pratique de l’injection. Les processus de massification des trafics et de précarisation des usages de drogue en banlieue demeurent mystérieux, les travaux de recherche historique étant encore trop peu nombreux. à partir de l’exemple parisien, essayons de comprendre comment la drogue a délaissé les centres-villes pour s’enraciner en banlieue et comment cette épidémie fut paradoxalement à la fois médiatisée et tue.
Du 19 au 22 juillet 2015, une chronique à 4 mains écrite par les Drs Hélène Leroy (posters) et Cédric Arvieux (sessions orales), financée par le COREVIH-Bretagne et le programme de coopération internationale du CHU de Rennes. (En cliquant sur les titres soulignés, vous avez accès directement à la version électronique du poster)