Session-symposium : Le VIH chez les migrants
Les migrants représentent 27% des nouveaux cas de VIH en Europe, et sont donc une population particulièrement importante pour la santé publique.
Les migrants représentent 27% des nouveaux cas de VIH en Europe, et sont donc une population particulièrement importante pour la santé publique.
Une société sans drogues a longtemps constitué un idéal sociétal, mais depuis le milieu des années 1980 et l’irruption de l’épidémie de sida qui a décimé les «toxicomanes utilisant la voie intraveineuse», l’éradication des drogues est considérée comme une utopie totalement irréaliste, voire potentiellement dangereuse. Marie Jauffret-Roustide revient sur les politiques publiques qui se donnent actuellement un objectif plus réaliste d’apprendre à vivre avec les drogues en les «domestiquant» afin d’en atténuer les principaux risques et dommages, par le biais du référentiel de la réduction des risques (RdR).
Les années 1990 constituent un moment charnière pour l’offre de drogues en France. La rupture la plus importante concerne l’arrivée massive de la cocaïne latino-américaine sur le Vieux continent, tandis que les trafics d’héroïne, affectés par l’introduction des traitements de substitution en 1996, amorcent un déclin, qui ne sera toutefois pas définitif du fait de la persistance d’usages d’opiacés moins visibles que dans les années 1980. En outre, le marché de la résine de cannabis se pérennise, tandis qu’un certain nombre de signes annoncent des mutations, portant notamment sur le phénomène croissant des cultures industrielles de marijuana.
Pour l’Organisation mondiale de la Santé, les autotests de dépistage du VIH et la notification des partenaires sont essentiels pour améliorer l’accès au diagnostic du VIH. Elle publie ce mardi 29 novembre 2016 ses nouvelles directives sur ces deux priorités. Ces deux outils permettraient d’atteindre les personnes infectées par le VIH mais non encore diagnostiquées et contribueraient ainsi à réaliser le premier objectif fixé par les Nations Unies : 90% des personnes infectées par le VIH connaissent leur statut d’ici 2020. L’ANRS en a fait une priorité de recherche.
Dans une étude publiée dans la revue scientifique Nature le 26 octobre, Richard McKay et Michael Worobey remontent le chemin qu’à emprunté le VIH pour arriver aux États-Unis, exonérant ainsi une fois pour toutes Gaétan Dugas, l’homme qui avait été étiqueté «Patient Zéro».