Au même moment, toute la population dans tous les pays —au moins ceux qui avaient accès aux vaccins en nombre suffisant et les infrastructures pour vacciner— a été invitée —et parfois obligée— à se faire vacciner avec des vaccins tout nouvellement mis au point pour faire face à une pandémie qui s’est répandue et installée en très peu de temps. Cette situation singulière du covidCovid-19 Une maladie à coronavirus, parfois désignée covid (d'après l'acronyme anglais de coronavirus disease) est une maladie causée par un coronavirus (CoV). L'expression peut faire référence aux maladies suivantes : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) causé par le virus SARS-CoV, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) causé par le virus MERS-CoV, la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) causée par le virus SARS-CoV-2. 19 a relancé les travaux de sciences humaines et sociales sur la, sur les vaccinations.
C’est le cas aussi en France où un trio de chercheurs, engagés de longue date sur les problématiques de la vaccination, Patrick Peretti-Watel (Inserm, Marseille), Jeremy Ward (Cermes3, Villejuif) et Pierre Verger (ORS PACA), a lancé un vaste programme, ICOVAC, pour Impact du Covid-19Covid-19 Une maladie à coronavirus, parfois désignée covid (d'après l'acronyme anglais de coronavirus disease) est une maladie causée par un coronavirus (CoV). L'expression peut faire référence aux maladies suivantes : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) causé par le virus SARS-CoV, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) causé par le virus MERS-CoV, la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) causée par le virus SARS-CoV-2. sur la vaccination en France.
Soutenu par l’ANRS MIE, ICOVAC s’attache d’une part à suivre et documenter dans les prochaines années les enjeux vaccinaux autour de la Covid-19 et à étudier l’impact de la crise COVID sur les attitudes et les comportements à l’égard de la vaccination en général et d’autres vaccins existants ou à venir. Il s’intéresse aux populations, aux professionnels de santé, aux mobilisations sociales et aux débats publics. Dans sa dimension d’animation scientifique, il rassemble un réseau de chercheurs en SHS jusque-là dispersés et met en conversation la diversité des approches disciplinaires et thématiques.
La première édition d’un rapport de synthèse, prévu pour être annuel, paru début 2024 est extrêmement riche (disponible en ligne). Ce rapport, qui rassemble les travaux réalisés en France et les travaux comparatifs incluant la France, s’appuie sur l’expérience de la crise sanitaire pour «avancer la compréhension des aspects humains et sociaux de la vaccination. Réciproquement, l’analyse détaillée et interdisciplinaire du cas de la vaccination contre le Covid-19 en France est aussi susceptible de porter des avancées théoriques générales dans les disciplines des sciences humaines et sociales et de la santé publique». Il met aussi en évidence les angles morts des connaissances.
Il est organisé en 5 grands chapitres :
- les recommandations vaccinales, leur évolution et les débats qu’elles ont suscités;
- l’organisation de la campagne de vaccination et la politique vaccinale;
- attitudes et comportements vaccinaux depuis l’émergence du COVID19;
- les professionnels de santé;
- communication, débats publics et paysage informationnel.
En conclusion de cette présentation analytique, les auteurs soulignent que la compréhension en profondeur des enjeux de la vaccination pendant la crise sanitaire et de ses effets pour l’avenir est loin d’être aboutie: il reste à mettre en perspective cette masse d’études souvent empiriques, d’avis ou décisions prises pendant la crise pour en saisir les liens, les cohérences ou incohérences et dessiner le tableau de la façon ou des façons dont les sociétés et la France en particulier ont fait face à la crise. C’est ce à quoi s’attelle le programme ICOVAC.