La criminalisation de l’usage de drogues alimente l’épidémie d’hépatite C

En marge de la 23ème Conférence Internationale sur la réduction des risques qui se tiendra la semaine prochaine, à Vilnius, en Lituanie, sept anciens présidents, Kofi Annan, Richard Branson et d’autres leaders internationaux, publient un rapport appelant à renoncer aux politiques répressives en matière de drogues afin de stopper la propagation de l’épidémie d’hépatite C et des autres conséquences négatives de la guerre contre la drogue (pdf, 4,3Mo).

Impact des pratiques d’injection sur l’incidence de l’hépatite C chez les usagers de drogue

L’impact de l’hépatite C pour les consommateurs de drogue est majeur et ne régresse pas ou peu. La rapidité de l’infection en début de carrière de consommation et le niveau de prévalence posent la question des stratégies de réduction des risques classiques et les éléments scientifiques manquent. C’est pourquoi l’analyse groupée de six études réalisées au Royaume-Uni apporte des éléments intéressants sur l’impact des deux services de base de la prévention de l’hépatite C que sont les programmes d’échange de seringues (PES) et les traitements de substitution.

Produits de substitution pour la cocaïne : mythe ou réalité ?

Selon les hypothèses de l’étude ANRS-Stimago, le méthylphénidate permettrait d’obtenir une diminution de la consommation de cocaïne et du craving chez des personnes dépendantes à la cocaïne ou au crack, tout en observant une bonne tolérance au médicament, mais aussi une réduction des pratiques à risque liées à la transmission du VHC et une amélioration de la prise en charge des comorbidités psychiatriques. Il permettrait aussi une amélioration de la qualité de vie des patients, une diminution de la criminalité et une amélioration de l’insertion sociale. Ce projet est une étude préliminaire à un essai clinique multicentrique qui nous permettra de répondre à toutes ces questions de recherche.

Prochain appel d’offres ANRS : lundi 17 juin 2013

L’ANRS finance, dans le cadre de ses deux appels d’offres annuels, des projets de recherche, des contrats d’initiation d’une recherche, des allocations de recherche dans tous les champs scientifiques qui relèvent de sa compétence : l’ensemble des recherches sur le VIH/sida et les recherches sur d’autres rétrovirus ou infections dès lors qu’elles sont utiles à la compréhension de la physiopathologie de l’infection par le VIH ; l’ensemble des recherches sur les hépatites virales B et C et les co-infections VIH-hépatites.