De l’offre et de l’usage de drogues en temps de crise

La France avec la crise dite «des subprimes» de 2008 connaît une situation économique d’une gravité sans précédent depuis les années 1930. Chômage, sous-emploi de masse, développement de la précarité touchent aujourd’hui une partie significative de la population. Les dernières observations réalisées dans le cadre du dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) montrent que cette situation affecte aussi les modalités de l’usage de drogues en France, notamment dans les populations dites «insérées», que ce soit du côté de l’offre comme de la demande.

Explosion de VIH chez les consommateurs de drogues en Grèce pendant la crise économique

En 2015, la Grèce est entrée dans sa sixième année de récession, avec un taux de croissance annuel de –9,9%, une dette publique représentant 324% du produit intérieur brut (PIB) et un taux de chômage estimé à 26%. En Grèce, la santé est principalement financée par le secteur public, à travers le système national de santé, dont les dépenses sont passées de 9,3% du PIB en 2010 à 6% en 2014. Les mesures drastiques d’austérité ont provoqué des suicides chez les plus démunis et favorisé l’arrivée de nouveaux cas d’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), notamment à cause de coupures budgétaires dans les programmes d’échange de seringues (PES).

Précarité des usagers des CAARUD: ce que disent les chiffres

Les Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques (CAARUD) reçoivent des usagers de drogues qui, en moyenne, présentent un degré de vulnérabilité sociale supérieur à celui de l’ensemble de la population. Certains connaissent des conditions de vie particulièrement dégradées. Ainsi, l’étude ENa-CAARUD, qui interroge tous les deux (ou trois) ans l’ensemble des usagers des CAARUD, est relativement adaptée à la mesure et au suivi des niveaux de précarité sociale parmi les usagers problématiques de drogues.

IAS 2015 : dimanche 19 juillet

Une conférence ne commence pas vraiment tant que l’on a pas le scoop… pour la CROI 2015, c’était avant tout la PrEP et la communication des résultats de l’essai IPERGAY. Pour l’IAS 2015, le scoop vient de l’OMS : à la fin de l’année 2015, l’OMS recommendera (enfin !) le traitement universel de tous les séropositifs, quel que soit leur taux de CD4. Ces recommandations ne sont pas encore complétement écrites, mais seront publiées à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre 2015.

Le diabète est associé aux troubles neuro-cognitifs chez les personnes vivant avec le VIH

Le diabète joue-t-il un rôle dans le déclin des fonctions cognitives chez les personnes vivant avec le VIH ? Les chercheurs de l’Unité 897 « Centre de recherche Inserm épidémiologie et bio statistique » (Inserm/Université de Bordeaux) et du CIC-1401 en collaboration avec le CHU de Bordeaux montrent pour la première fois qu’une relation existe entre le diabète et les troubles neuro-cognitifs chez les personnes vivant avec le VIH et ce quel que soit l’âge. Ces troubles touchent principalement les fonctions faisant appel à la mémoire et à la réactivité et apparaissent dès le stade pré-diabétique (hyperglycémie). Ces travaux financés par l’ANRS (France REcherche Nord&sud Sida-hiv Hépatites) et réalisés au sein de la cohorte ANRS Aquitaine sont publiés dans la revue Neurology.