Advances in hiv cure with clinical perspectives, Peter Hunt, University of California San Francisco, USA
Pourquoi les cellules infectées par le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. ne meurent pas? Les cellules infectés produisent des facteurs pro-survie (Bcl2 notamment), sans que l’on sache s’il s’agit d’une sélection dans le temps ou d’une meilleure aptitude de ces cellules à héberger le virus. Certain NNRTINNRTI Les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI en Français ou «non-nucleoside reverse transcriptase inhibitors», NNRTI, en anglais) ont un effet inhibiteur direct sur la transcriptase inverse (TI) du VIH-1 en formant une liaison réversible et non compétitive avec l'enzyme. La nevirapine, la delavirdine et l'efavirenz sont des NNRTI. pourraient avoir une activité une active pyropoptique sur la cellule infectée, aboutissant à sa lyse, ce que ne font pas les inhibiteurs de protéase dont le mécanisme d’action font qu’il protègent plutôt la cellule infectée.
De nombreux facteurs contribuent à la proliférations de clones de cellules infectées par le VIH.
Les expériences cliniques (greffes de moelle Delta 32, SPARTAC, VISCONTI) de même que les très rares «guérisons spontanées» doivent inspirer la recherche. Les sites d’intégration du VIH semblent déterminants pour l’auto-contrôle de l’infection, car cela détermine la capacité du virus à être silencieux ou actif. Chez certains contrôleurs long-terme, le virus intégré n’est retrouvés qu’au sein de zones considérée comme des «déserts de gènes».
Certains contrôleurs long-terme contrôlent mieux que d’autres, avec aucun ADN détectable. Loreen Willenberg est la première personne pour qui cette guérison totale a été démontrée L’an dernier un 2nd cas a été décrit en Argentine chez une femme de 30 ans .
On pourrait donc distinguer les contrôleurs long-terme avec réservoir très faible (intégration dans les désert de gène) et les «naturellement guéris» qui ont totalement évacué tout virus de l’organisme. La distinction n’est pas sans importance, le contrôle long terme avec faible réservoir persistant semble être à l’origine d’un augmentation des marqueurs inflammatoire, que l’on ne retrouverait pas chez les vrais «guéris»
Lorsque les traitements sont arrêtés les virus responsables du rebond sont particuliers et sont particulièrement résistant à la réponse médiée par l’IFN, ce qui suggère une forte pression de sélection dans les tissues dans la phase où l’infection est contrôlée par le traitement.
De quoi va être fait l’avenir? Les études chez les singes sont prometteuses pour essayer de moduler les réponses, notamment en stimulant la réponse CD-8. Les Car-T-Cell sont en cours d’étude chez l’Homme, ainsi que d’études de thérapies génétiques ex-vivo ou in vivo, mais toutes ces nouvelles approches posent des problèmes de tolérance, de reproductibilité, de passage à l’échelle et d’accès (et de coût bien sûr).
Enfin, si le «Shock and Kill» est pour l’instant inaccessible, on pourrait s’orienter sur le «Block and Lock»(«bloquer et enfermer»), même si le «Lock» parait difficile, le «Lock» pourrait être plus accessible et diminuer la réponse inflammatoire…
Ce texte a été publié avec d’autres comptes-rendus de la conférence sur le site du COREVIH Bretagne, nous le reproduisons ici avec l’aimable autorisation de son auteur, le Dr Cédric Arvieux.