Beaucoup de personnes et d’institutions impliquées dans la réponse face au VIH/sida sont en première ligne de la lutte contre la nouvelle épidémie de coronavirus.
Le contexte n’est bien évidemment le même, mais les savoirs acquis au cours des années passées à se battre contre la pandémie VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. devraient pouvoir éclairer les décisions actuelles. Ainsi, l’Onusida a publié un guide et une infographie au sujet de l’importance de préserver les droits de la personne humaine dans le contexte de la lutte contre le Covid-19.
L’Onusida retient 7 points importants enseigné par la crise du VIH/sida, concernant la protection des droits humains:
- Impliquer les communautés touchées dès le début dans TOUTES les mesures de réponse—pour instaurer la confiance, assurer la pertinence et l’efficacité, et pour éviter les préjudices indirects ou imprévus et garantir le partage fréquent d’informations.
- Lutter contre toutes les formes de stigmatisation et de discrimination, y compris celles basées sur la race, les contacts sociaux, la profession (personnels soignants), et celles dirigées contre des groupes marginalisés qui les empêchent d’avoir accès aux soins.
- Garantir l’accès à un dépistage gratuit ou abordable, tester et s’occuper des personnes les plus vulnérables et difficiles d’accès.
- Éliminer les obstacles empêchant les personnes de protéger leur propre santé et celle de leurs communautés : peur du chômage, coûts des soins de santé, présence de « fake news » ou de désinformation, manque d’infrastructures sanitaires et ainsi de suite.
- Les restrictions pour protéger la santé publique doivent être d’une durée limitée, équilibrées, nécessaires, basées sur des données probantes et révisables par un tribunal. Mettre en place des exceptions le cas échéant pour les groupes vulnérables et pour atténuer les conséquences de ces restrictions. Les interdictions obligatoires globales sont rarement efficaces ou nécessaires. Les personnes ne devraient pas faire l’objet d’une sanction pénale pour avoir enfreint les restrictions.
- Les pays doivent s’efforcer de s’entraider afin de s’assurer qu’aucun pays ne soit laissé pour compte, en partageant les informations, les connaissances, les ressources et l’expertise technique.
- Soutenir et protéger les personnels soignants. Faire preuve de gentillesse les uns envers les autres. S’unir et soutenir les efforts qui instaurent la confiance et amplifient la solidarité, et non pas les sanctions.
Selon l’institution, «notre réponse au COVID-19Covid-19 Une maladie à coronavirus, parfois désignée covid (d'après l'acronyme anglais de coronavirus disease) est une maladie causée par un coronavirus (CoV). L'expression peut faire référence aux maladies suivantes : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) causé par le virus SARS-CoV, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) causé par le virus MERS-CoV, la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) causée par le virus SARS-CoV-2. doit s’appuyer sur les réalités de la vie des gens et être axée sur l’élimination des obstacles auxquels les individus sont confrontés pour pouvoir se protéger et protéger leurs communautés. L’autonomisation et les consignes, plutôt que les restrictions, peuvent permettre de s’assurer que les individus puissent agir sans peur de perdre leurs moyens de subsistance, disposent d’une quantité suffisante de nourriture et vivent dans le respect de leur communauté. Cela nous procurera finalement une réponse plus efficace, plus humaine et plus durable à l’épidémie.»