Les objectifs de cette sous étude virologique menée sur 120 patients étaient d’évaluer l’évolution entre l’inclusion et S48 du réservoir viral dans les cellules sanguines, de la virémie résiduelle plasmatique et de l’ARN viral dans le sperme. Les caractéristiques de la population de cette sous-étude étaient comparables à celles de la population totale de l’essai. Le niveau médian d’ADN (IQR) du VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. était de 1,8 log cp/106 PBMC (< 1,6-2,4) à J0 et de 2 (< 1,6-2,4) à S48 dans le bras 4/7 versus 1,9 (< 1,6-2,3) et 1,8 (< 1,6-2,2) dans le bras 7/7. La virémie résiduelle plasmatique était détectable à J0 et S48 dans les proportions suivantes de patients :17,3 % et 26,9 % dans le bras 4/7 et 21,9 % et 29,7 % dans le bras 7/7.
L’ARN viral dans le sperme mesuré chez 78 patients était détectable à J0 et S48 chez 2,2 % et 4,5 % dans le bras 4/7 versus 6,1 % et 9,1% dans le bras 7/7. Il n’y avait pas d’évolution significative de l’ADN total du VIH, de la virémie résiduelle plasmatique et de l’ARN viral dans le sperme entre J0 et S48 et il n’y avait aucune différence significative entre les 2 bras de comparaison.
Ainsi, ces résultats à un an ne montrant pas de différence entre le traitement intermittent et le traitement continu sont rassurants quant à la puissance de la stratégie, permettant le maintien de la suppression virologique au niveau de la virémie résiduelle, au niveau du réservoir cellulaire sanguin et au niveau du réservoir génital masculin.
Bibliographie
Lambert-Niclot S et al., poster 502, actualisé, CROICROI «Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections», la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes annuelle où sont présentés les dernières et plus importantes décision scientifiques dans le champs de la recherche sur le VIH. 2020.
Cet article a été publié dans la Lettre de l’infectiologue consacrée à la CROI 2020. Nous le reproduisons avec leur aimable autorisation.