Ainsi, les 40% des personnes vivant avec le VIH sans connaître leur statut ou qui avaient été diagnostiquées mais qui ne recevaient pas de traitement seraient à l’origine de 80% des nouvelles infections par VIH aux États-Unis en 2016. Une fois de plus, ces chiffres démontrent la nécessité d’augmenter massivement le recours au dépistage et l’accessibilité des traitements anti-retroviraux (ARV) dans le pays. Les 15% des personnes vivant avec le VIH mais non diagnostiquées sont à l’origine près de 40% des cas de transmission du VIH.
Rappelons qu’un traitement ARV efficace, pris de manière régulière, fait baisser la charge virale jusqu’à l’indétectabilité. Les personnes avec une charge virale indétectable ne transmettent pas le VIH, comme l’ont montré plusieurs études. Les CDC recommandent donc que chaque personne nouvellement diagnostiquée ait un accès rapide à un traitement. En 2016, environ 23% des personnes séropositives dépistées ne recevaient pas de traitement contre le VIH, et étaient à l’origine de 43% des transmissions du VIH.
Les Centres soulignent également l’importance d’aider les personnes séropositives à rester observantes dans leur prise de médicaments et à maintenir une charge virale indétectable. Ainsi, les 11% de personnes vivant avec le VIH, soignées, mais dont la charge virale n’était pas supprimée, étaient à l’origine de 20% de tous les cas de transmissions du VIH.
Ces chiffres confortent la stratégie du gouvernement américain de placer la prévention biomédiale, tel que le Traitement comme prévention (Tasp) et la Prep, au coeur de leur stratégie pour mettre fin au VIH aux États-Unis dans les 10 prochaines années.