Tous les patients inclus étaient indétectables depuis plus d’un an sous trithérapie stable. Le réservoir viral était évalué par la mesure de l’ADN pro-viral dans les PBMC et les marqueurs de l’inflammation par CRPus, IL-6, CD14s, IP-10, MIG-1 à J0, S24 et S48.
Les 100 patients inclus (âge moyen 47 ans, en moyenne sous antirétroviraux depuis 5,1 an) recevaient TDF-FTC (n = 89), ABC-3TC (n = 11) avec un inhibiteur de protéase (n = 29) ou un NNRTINNRTI Les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI en Français ou «non-nucleoside reverse transcriptase inhibitors», NNRTI, en anglais) ont un effet inhibiteur direct sur la transcriptase inverse (TI) du VIH-1 en formant une liaison réversible et non compétitive avec l'enzyme. La nevirapine, la delavirdine et l'efavirenz sont des NNRTI. (n = 71). Il n’a pas été observé d’augmentation de l’ADN proviral entre J0, S24 et S48 (figure 1). Les marqueurs de l’inflammation étaient également stables (figure 2). Seule une diminution du CD14s a été observée entre J0 et S48 (1 019±749 ng/mL) and W48 (820 ± 393 ng/mL) [p = 0,004].
L’allègement thérapeutique à 4 jours de traitement consécutif par semaine n’est pas, dans cette étude, associé avec une majoration des marqueurs de l’inflammation ou de réservoir viral. Rappelons que cette étude était limitée par le fait le fait que les patients ne prenaient ni d’efavirenz ni d’inhibiteur d’intégrase. Sur le même sujet, l’étude QUATUOR débute prochainement dans plus de 60 centres en France.
Gilles Pialoux et l’équipe du e-journal, Jean-Philippe Madiou, Guillaume Gras et Valérie Martinez, couvrent à Paris la 9e conférence de l’IAS, du 23 au 26 juillet 2017.