Ce travail s’est non seulement intéressé aux différences possibles en terme d’exposition systémique en fonction du stade de grossesse mais surtout, de façon plus originale, à la pénétration de la RPV dans le tractus génital de la femme, dans cette période. En effet, le niveau de concentration atteint jouera un rôle essentiel à la fois pour la prévention d’une possible transmission du VIH de la mère à l’enfant, mais aussi dans le contexte d’une possible PrEP efficace. Les femmes inclues, séropositives, ont reçu de RPV à 25 mg en dose unique journalière. Les prélèvements de sang et de liquide cervico-vaginal (LCV) [pré-dose, 1, 2 et 4h après administration] ont été effectué aux 2e et 3e trimestres de grossesse, puis, 6 à 12 semaines après l’accouchement. Les résultats montrent qu’après administrations orales répétées pendant la grossesse, les concentrations dans le LCV sont superposables à celles du plasma. La Cmoy de RPV dans le LCV est 100 fois > à son EC90 libre. Enfin, le rapport des AUC LCV est significativement plus élevé pendant la grossesse qu’après l’accouchement.
— D’après Mirochnick M et al., abstr. 440.
— En collaboration avec le E-journal (Edimark/la lettre de l’infectiologue) avec à la rédaction : jean-Philippe Madiou, Valérie Pourcher-Martinez, Laurence Morand-Joubert et Rodolphe Garaffo.