Fin février, le taux de contamination chez les participantes à l’étude, appelée FEM-PrEP, était de 5%, avec autant de contaminations dans les deux bras (28 dans le groupe recevant du Truvada et 28 dans celui recevant du placébo). Pour les responsables du projet, ces chiffres ne démontrent pas l’inefficacité du Truvada en PrEP dans cette population. Néanmoins, ils ont décidé d’arrêter définitivement le programme. Le 5ème site d’Harare au Zimbabwe n’ouvrira pas.
Pour FHI, plusieurs raisons qui expliqueraient ces résultats, une mauvaise observance du traitement ,une efficacité moindre du Truvada chez les femmes par rapport aux hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH). L’étude iPrEX, la première à montrer des résultats positifs significatifs pour la PrEP, indiquait ainsi que les HSH et les femmes trans participant à l’étude recevant le Truvada avait 44% de chances en moins d’être infectés par le VIH
1 951 femmes incluses
L’étude était menée par l’organisation Family Health International (FHI) en partenariat avec des chercheurs africains et concernait 1.951 femmes séronégatives du Kenya, de Tanzanie et d’Afrique du Sud. Cette région du monde est l’une des plus touchées par le VIH. Avant l’étude, 21% des femmes candidates, âgées de 18 à 35 ans, étaient séropositives pour le VIH et, à ce titre, non recrutées pour le programme. Les participantes recevaient de manière quotidienne le Truvada ou un placebo L’étude était financée par l’Agence des États-Unis pour le développement international et par la fondation Bill et Melinda Gates.
FHI a communiqué des premiers chiffres tirés de l’étude interrompue. Enfin, FIH note un nombre plus important de femmes enceintes dans le bras sous Truvada, sans pouvoir encore l’expliquer. On attend l’analyse approfondie pour mieux comprendre les raisons de cet échec.
> Le communiqué de presse de FIH (en anglais)
> AIDS Prevention Pill Study Halted; No Benefit Seen – New York Times, 18/04/11 (en anglais)