Pour pouvoir bénéficier des avancées scientifiques dans le champ du VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. en particulier des traitements et de la prévention positive, il faut connaître son statut sérologique. La prochaine campagne française de l’Inpes suit en cela les recommandations du Rapport Lert-Pialoux, du Rapport de l’HAS sur le dépistage et bien-sûr du Plan national de lutte contre le VIH & les IST 2010-2014.
Une affiche, visible dans les cabinets des professionnels de santé et auprès des associations concernées, rappelle que «50.000 personnes vivent avec le virus du sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome. sans le savoir» et invite les Français à se faire dépister. «Aujourd’hui, grâce aux traitements, on peut stopper la progression du virus.»
La mobilisation possible des médecins généralistes sur le champ du dépistage VIH en population générale reste encore l’objet de doutes, comme cela a été clairement exprimé lors de la conférence de presse de Xavier Bertrand, Ministre du Travail, de la Santé et de l’emploi, et de Nora Berra, nouvelle secrétaire d’Etat à la Santé, le 29 Novembre dernier. Xavier Bertrand l’a pourtant martellé: «Il faut banaliser le recours au test!»
Une video retraçant l’historique des avancées en matière de traitements afin de montrer l’intérêt du dépistage sera également diffusé à la télévision du 1er au 21 décembre et dans les cinémas du 8 décembre au 11 janvier:
Parallèlement, la campagne essayera de toucher les populations les plus touchées par le VIH, avec la brochure Prends-moi diffusée dans les établissements gay, et trois spots radio diffusés sur Africa n°1 durant le mois de décembre.
Le dépistage en France
Selon l’Invs, la France connait une forte activité de dépistage, avec chaque année 5 millions tests réalisés en France, soit 80 tests pour 1 000 habitants. Les CDAG (8% des dépistages) accueillent majoritairement des personnes jeunes puisque les trois-quarts des consultants sont âgés de moins de 30 ans.
C’est en Guyane, en Guadeloupe et en Ile-de-France, avec 11, 4,6 et 4,5 pour 1000, que la proportion de sérologies positives est la plus élevée. Dans la plupart des régions à l’exception des Antilles-Guyane, il existe une corrélation entre l’activité de dépistage et le diagnostic à un stade précoce de la maladie: plus le nombre de dépistage est élevé, plus la proportion de diagnostics au stade de primo-infectionPrimo-infection Premier contact d’un agent infectieux avec un organisme vivant. La primo-infection est un moment clé du diagnostic et de la prévention car les charges virales VIH observées durant cette période sont extrêmement élevées. C’est une période où la personne infectée par le VIH est très contaminante. Historiquement il a été démontré que ce qui a contribué, dans les années 80, à l’épidémie VIH dans certaines grandes villes américaines comme San Francisco, c’est non seulement les pratiques à risques mais aussi le fait que de nombreuses personnes se trouvaient au même moment au stade de primo-infection. augmente.
Trop de dépistages tardifs
Malgré ce nombre de dépistages important, la moitié des personnes découvrent leur séropositivité VIH avec un nombre de CD4 inférieur à 350/mm3, seuil à partir duquel le rapport d’expert dirigé par le professeur Patrick Yeni recommande d’initier un traitement. Un quart des diagnostics survient à un stade encore plus avancé, à moins de 200/mm3.
Le dépistage tardif concerne surtout les hommes contaminés par rapports hétérosexuels. Ces derniers attendent souvent de présenter des signes évocateurs de la maladie pour se faire dépister: plus d’un tiers d’entre eux découvrent leur séropositivité à un stade d’immunodépression avancée (moins de 200 CD4/mm3).