Document — Australie : Un rapport sur les comportements à risque des homosexuels

Le National Centre in HIV Social Research (NCHSR) australien sort le Rapport 2009 sur les tendances des comportements (en anglais, PDF, 4,12 Mo). Ce rapport synthétise tous les ans les résultats d’enquêtes réalisées principalement auprès des communautés homosexuelles dans quatre grandes villes australiennes (Adélaide, Melbourne, Perth, Sydney) ainsi que dans l’Etat du Queensland.

Il a pour objectif d’effectuer un état des lieux et de suivre les évolutions des comportements à risque de transmission du VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. des hépatites B et C et des infections sexuellement transmissibles (IST). Les données sont collectées auprès d’environ 6000 personnes chaque année. Onzième du genre, ce rapport 2009 est le septième disponible en ligne.

En moyenne, cette enquête périodique montre une stabilité des comportements entre 2004 et 2008.

Partenaires et pratiques

Soixante cinq pour cent des homosexuels déclarent avoir des relations sexuelles avec un partenaire régulier. Soixante à soixante dix pour cent déclarent avoir des relations avec un partenaire occasionnel. Plus d’un sur trois déclarent avoir eu des relations à la fois avec un partenaire régulier et des partenaires occasionnels.

Plus de 80% rapportent des pratiques anales et, environ un participant sur deux déclare un rapport anal non protégé dans les six mois précédant l’enquête. Si l’on considère le partenaire en cause, plus de la moitié des hommes ayant un partenaire régulier déclarent des rapports non protégés avec celui-ci; un homme sur trois ayant des partenaires occasionnels déclarent n’avoir que des rapports protégés avec ceux-ci.

Les homosexuels séropositifs pour le VIH ont plus souvent que les séronégatifs des rapports non protégés avec un partenaire régulier de même statut. Il est cependant à noter qu’en 2008, dans le Queensland, plus de la moitié des séropositifs déclarent des relations non protégées avec un partenaire régulier séronégatif.

Dépistage

La proportion d’homosexuels ayant eu recours à un dépistage du VIH ne cesse de croître. Pour la ville de Sydney, par exemple, elle passe de 88,7% à 93,4%. Dans un cas sur deux, le test a été réalisé dans les six mois précédant l’enquête. Le recours au dépistage des autres ISTIST Infections sexuellement transmissibles.  augmente également. Par contre, la proportion d’hommes ayant recours exclusivement au test VIH est stable. Environ, 60% des personnes enquêtées connaissent le traitement post-exposition.

La majorité des hommes séropositifs sont sous traitement antirétroviral et ont une charge viraleCharge virale La charge virale plasmatique est le nombre de particules virales contenues dans un échantillon de sang ou autre contenant (salive, LCR, sperme..). Pour le VIH, la charge virale est utilisée comme marqueur afin de suivre la progression de la maladie et mesurer l’efficacité des traitements. Le niveau de charge virale, mais plus encore le taux de CD4, participent à la décision de traitement par les antirétroviraux. indétectable.

Référence

HIV/aids, hepatitis and sexually transmissible infections in Australia : annual report of trends in behaviour 2009 / NCHSR (National Centre in HIV Social Reseach), Australie. – Sydney : NCHSR, 2009. – ISSN 1445 7881. – 48 p.

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