Les 1564 patients inclus dans cette étude avaient été testés négatifs pour l’hépatite C, avaient démarré les ARV entre octobre 2004 et juin 2006 (stavudine ou zidovudine, lamivudine plus éfavirenz ou névirapine) avec un minimum de six mois de suivi. Un participant était défini comme ayant une hépatite virale B si, à la visite précédant la mise sous traitement, le test était positif pour l’antigène de surface (HBsAg). 262 patients (16,7 %) se sont révélés co-infectés par le VHB.
A l’initiation du traitement antirétroviral, les patients co-infectés avaient un taux de lymphocytes T CD4+ plus bas que les patients monoinfectés (107/ml versus 130/ml) et une charge viraleCharge virale La charge virale plasmatique est le nombre de particules virales contenues dans un échantillon de sang ou autre contenant (salive, LCR, sperme..). Pour le VIH, la charge virale est utilisée comme marqueur afin de suivre la progression de la maladie et mesurer l’efficacité des traitements. Le niveau de charge virale, mais plus encore le taux de CD4, participent à la décision de traitement par les antirétroviraux. plus élevée (4,96 log copies/ml versus 4,75). Un taux élevé d’ADN VHB et d’AgHBs était associé à un taux de T CD4 plus bas mais pas à une charge virale plus élevée.
Une réponse au traitement ralentie
A 24 semaines de traitement, la charge virale des patients co-infectés était moins souvent devenue inférieure 400 copies/ml ; l’augmentation moyenne du nombre de lymphocytes T CD4 était par contre similaire.
A 48 semaines de traitement, les différences entre les deux groupes de patients ne sont pas significatives.
Patients AgHBs négatifs | Patients AgHBs positifs | ||||
ADN VHB | AgHBe négatif | AgHBe positif | |||
< 20 000 UI/ml | > 20 000 UI/ml | ||||
24 semaines ARV | |||||
Charge virale < 400 copies/ml (% de patients) | 70 | 70 | 63 | 74 | 55 |
Gain de T CD4 (nb moyen/ml) | 86 | 83 | 89 | 87 | 71 |
48 semaines ARV | |||||
Charge virale < 400 copies/ml (% de patients) | 73 | 68 | 67 | 67 | 67 |
Gain de T CD4 (nb moyen/ml) | 125 | 109 | 112 | 107 | 113 |
La co-infection par le VHB, particulièrement quand la réplication VHB est active, est donc associée à un taux de T CD4 plus bas à la mise en route du traitement antirétroviral, indépendamment de la charge virale VIH. Parmi les patients AgHBs positifs, les patients AgHBe positifs ont une réponse virologique plus lente. En conclusion, les auteurs suggèrent que des études menées dans des pays à prévalence VHB élevée approfondissent les interactions entre hépatite B active et réponse au traitement antirétroviral.
Référence
Impact of Hepatitis B virus infection on human immunodeficiency virus response to antiretroviral therapy in Nigeria / J. Idoko et all. – Clinical Infectious Diseases, Vol. 49, n° 8, 15 octobre 2009, pp. 1268-1273.
> Lire l’article (en anglais, PDF, 264 Ko).