Les chercheurs ont ainsi étudié le rôle spécifique de l’immunodéficience liée au VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. de la réplication virale et des traitements antirétroviraux sur la survenue de 7 cancers chez les patients infectés par le VIH. La base de données hospitalière française sur l’infection par le VIH (ANRS C04) utilisée a été lancée en 1992 dans 62 hôpitaux principalement universitaires. Elle a concerné 52278 patients suivis entre 1998 et 2006 (durée médiane de suivi de 4,9 ans).
Publiés aujourd’hui sur le site du journal Lancet Oncology1M. Guiguet, F. Boué, J. Cadranel et al. Effect of immunodeficiency, HIV viral load, and antiretroviral therapy on the risk of individual malignancies (FHDH-ANRS C04): a prospective cohort study. Published online October 8, 2009 DOI : 10.1016/S1470-2045(09)70282-7., les résultats indiquent que plus le déficit immunitaire est prononcé et plus le risque de cancer augmente, ceci de façon indépendante des autres facteurs de risque éventuels. Ainsi, en dessous de 500 CD4/mm3, plus le nombre de ces cellules est bas et plus le risque de cancer est élevé. Le nombre de CD4 ressort comme étant le facteur le plus prédictif pour tous les cancers étudiés, excepté le cancer du canal anal.
Pour les auteurs, cette observation plaide en faveur d’un diagnostic et d’une mise sous traitement précoce des personnes infectées par le VIH.
> Lire l’abstract de l’étude sur le site de la revue Lancet Oncologie (en anglais).
> Lire le communiqué de presse de l’ANRS (PDF, 163Ko).